Contraception: 5 questions à se poser avant d’arrêter la pilule

Prise de poids, migraines ou autres effets secondaires: pour une raison ou une autre, vous avez décidé d’arrêter de prendre la pilule. Un geste qui n’est pas sans conséquence et qui doit être bien réfléchi. 5 questions à se poser avant de franchir le cap.

Régulièrement prescrite contre l’acné adolescente, la pilule nous accompagne pendant de nombreuses années, voire décennies. Comme une fatalité, que l’on remet rarement en question malgré les effets secondaires que nous connaissons toutes. On la gobe avec un peu d’eau matin ou soir (chacun sa team) par habitude et parce qu’elle est pratique. Mais avons-nous réellement choisi notre moyen de contraception? Ou la prenons-nous plutôt par habitude? Pour une raison ou pour une autre, vous envisagez d’arrêter la pilule et d’opter pour un autre contraceptif. Mais y avez-vous bien réfléchi?

Quand arrêter la pilule?

Très souvent, on vous dira de finir votre plaquette et d’attendre que vos règles se pointent. Mais, selon un gynécologue, interviewé par les journalistes de Slate.fr, on peut arrêter du jour au lendemain la prise de la pilule, sans forcément terminer sa plaquette. Par contre, soyez avertie: que vous l’arrêtiez après avoir terminé la plaquette ou en plein milieu, vos règles risquent d’apparaître dans les 3-4 jours. Bien entendu, il se peut qu’après l’arrêt de la pilule, vos prochains cycles soient, dans un premier temps, moins réguliers.

Quels seront les effets secondaires?

Petit à petit, les effets de la pilule vont se dissiper et laisser votre corps revenir à ses instincts naturels. Ainsi, l’acné peut repointer le bout de son nez. C’est normal, car votre corps subit un changement hormonal important! Ce retour de l’acné va normalement se dissiper petit à petit, dans les mois qui suivent l’arrêt de la pilule. Autre désagrément provoqué par l’arrêt de la pilule: les règles reprennent leurs droits. Si la pilule avait tendance à limiter vos menstruations et les rendre moins douloureuses, son arrêt va les faire revenir à la normale. L’arrêt de la pilule peut également provoquer des fluctuations de poids et augmenter votre libido (si vous ne prenez pas d’autre contraceptif, la période d’ovulation va revenir à la normale).

Les autres contraceptifs sont-ils sans risque?

À moins que vous n’ayez arrêté la pilule pour tomber enceinte, il vous faudra choisir un autre moyen de contraception! Il existe différents types. Passons d’abord en revue les contraceptifs de type hormonal, leurs avantages et leurs désavantages. Attention, ce type de contraceptif contient également des hormones, qui peuvent avoir des effets secondaires similaires à ceux des pilules.

Le stérilet hormonal: quesaco? Le stérilet hormonal est une petite tige de plastique qui va diffuser un progestatif à dose régulière dans l’utérus. Si sa pose n’est pas confortable, son côté pratique l’emporte! Une fois placé, il ne faut plus y penser pendant 3 à 5 ans. Le petit appareil de 3 cm permet de réguler les règles et diminue également les douleurs. Contrairement à ce que certains pensent, il convient également aux femmes qui n’ont pas encore eu d’enfant.

L’implant contraceptif: contrairement au stérilet, l’implant est placé dans le bras. Cet implant est actif pendant trois ans. Comme la pilule, ce contraceptif peut entraîner une prise de poids et il peut laisser une petite cicatrice après le retrait.

Le patch: tout est dans le nom! Vous collez un patch sur votre ventre, votre bras ou votre dos, vous le changez toutes les semaines (un patch par semaine) et, après trois semaines, vous laissez votre corps respirer et avoir ses règles. Celui ci diffuse des oestrogènes et un progestatif. Parmi les avantages, on note un plus grand délai de réaction après oubli (24h s’il s’est décollé et jusqu’à 48h si pas remplacé à temps contre 12h pour notre copine pilule), le côté pratique (on ne s’en préoccupe qu’une fois par semaine). Malheureusement, ses effets indésirables sont les mêmes qu’avec une pilule.

L’anneau vaginal: un anneau hyper souple qui s’insère au fond du vagin. On le laisse 3 semaines, puis on le retire avant d’en placer un nouveau 7 jours plus tard, après les règles. Pose pas toujours hyper pratique, mais il ne se ressent normalement pas pendant l’acte sexuel.

Le contraceptif injectable: une piqure à faire tous les trois mois. Pratique mais attention: certains médicaments peuvent diminuer leur efficacité. Les injections ont des effets secondaires similaires à ceux de la pilule.

La pilule du lendemain: un moyen de contraception à ne prendre qu’en cas de pépin!

Les contraceptifs mécaniques se composent du préservatif, le stérilet (cuivre) et le diaphragme.

Le préservatif: ultra fiable (si correctement placé et utilisé) et protège également des MST, ce qui n’est pas le cas des autres contraceptifs.

Le stérilet au cuivre: à ce jour, le stérilet au cuivre est le seul moyen de contraception féminin sans hormones qui offre une contraception permanente et réversible. Ce stérilet est placé dans l’utérus durant les premiers jours des règles. Il est efficace pendant 3 à 10 ans environ (mais peut être retiré à tout moment) et convient même aux femmes qui n’ont pas eu d’enfant. Cependant, ce contraceptif peut rendre les règles plus douloureuses et plus abondantes.

Le diaphragme: autre contraceptif, le diaphragme, un petit capuchon en silicone qu’on place contre le col d’utérus avant le rapport sexuel (et qu’on garde 6 à 8h après le rapport). Un contraceptif peu pratique et surtout peu recommandé par les gynécologue.

Suis-je directement protégée?

Cela dépend bien entendu du moyen de contraception que vous utilisez! Si la pilule nécessite plus d’un mois pour être réellement efficace, le délai pour le diaphragme est de 2h avant le rapport et le stérilet est efficace dès son placement (si on le pose dans les 7 jours qui suivent le début des règles, en ce qui concerne le stérilet hormonal). Le stérilet au cuivre est un excellent contraceptif d’urgence puisqu’il peut être inséré jusqu’à 5 jours après un rapport sexuel à risque. Lorsque vous changez de contraceptif, renseignez-vous auprès de votre gynécologue sur son efficacité, afin de ne pas tomber enceinte pendant la période de transition.

Êtes-vous sûre de votre choix?

Migraine, nausée, prise de poids: vous souffrez d’effets secondaires qui vous font remettre en question le choix de votre contraceptif. Mais peut-être est-ce simplement une question de pilule? Il existe différents dosages et il se peut que votre pilule ne soit pas adaptée à votre métabolisme. Comment le savoir? Vous ressentirez plusieurs symptômes comme des migraines, des seins douloureux ou vous souffrez encore de nausées. Parlez-en à votre gynécologue et votre médecin, peut-être qu’une autre pilule sera plus adaptée à votre métabolisme.

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