Amies et associées: Delphine et Élodie ont fondé l’Atelier Préface

Lancer une entreprise à deux demande d’avoir une extrême confiance en son/sa partenaire. Le/la choisir dans son cercle d’amis, c’est s’en assurer, mais aussi prendre un risque supplémentaire. Par Evelyne Rutten et Anne-Sophie Kersten. Photo: Atelier Préface.

Copines et photographes, Delphine, 36 ans, et Élodie, 32 ans, ont souvent été en lice pour les mêmes reportages photo de mariage. C’est qu’elles partagent une approche et une (hyper) sensibilité commune. En janvier 2019, elles ont fini par lancer ensemble Atelier Préface, une agence qui propose des services en image de marque.

Le témoignage de Delphine et Élodie

Delphine « Diplômée de la Louvain School of Management (Louvain-la-Neuve), j’ai travaillé pendant douze ans dans le marketing. Mais la photo, que j’aime depuis mon premier appareil à 8 ans, m’appelait de plus en plus. Il y a huit ans, je me suis inscrite à une formation, où je suis tombée sur Élodie, que je connaissais déjà via des amis communs. »

Élodie « On a halluciné sur le nombre de nos points communs, notre grande sensibilité, par exemple, palpable dans nos clichés. Diplômée en photo de l’Atelier 75 (Bruxelles), je venais de décider de me consacrer totalement à la photo après avoir créé et cogéré pendant deux ans une boutique de créateurs belges, Bel’Arte, au centre de Bruxelles. Quatre ans après la formation où j’ai croisé Delphine, elle m’a téléphoné : elle voulait qu’on donne des cours de photo ensemble. »

Delphine « C’était en septembre 2018. On devait se voir une heure au Pain quotidien du Sablon... On y a passé l’après-midi. Et si on créait carrément une agence qui offrirait un ensemble de services assez large pour apporter plus de cohérence à nos clients ? On était encore plus alignées qu’on ne le pensait : la même envie de faire les choses très bien, la même vision du job de rêve. Hyper emballées, on a vite brainstormé sur le nom, les services à offrir... Et deux mois plus tard, Atelier Préface sortait sur les réseaux, en plein pendant mon voyage de noces en Afrique du Sud ! »

Élodie « Notre anxiété commune à nous lancer sans salaire garanti nous a poussées à tout baliser : qui fait quoi, par exemple. Nos rôles se sont d’ailleurs précisés avec le temps : Delphine a le lead sur les offres en stratégie marketing et sites web et moi sur les photos. Une fois par an, on se refait un gros bilan. »

Delphine « Très prudentes toutes les deux, on n’a pas lâché d’un coup nos activités précédentes. Et on a consulté une coach de la couveuse d’entreprise JobYourself, qui nous a challengées sur les enjeux d’une association, surtout entre copines. »

« Nos plus grandes forces ? On a à cœur que l’autre s’épanouisse autant que nous, on est à l’écoute et on se parle sans tabou »

Élodie « Cette coach a réussi à nous imbriquer selon nos forces complémentaires, très yin et yang. Je suis la diplomate de l’équipe... »

Delphine « ... et moi la spontanée. Du coup, c’est plutôt moi qui fais les calls clients et Élodie qui arrondit les angles, plutôt par e-mail. Elle apporte de la structure à l’impulsive que je suis. »

Élodie « Nos plus grandes forces ? On a à cœur que l’autre s’épanouisse autant que nous, on est à l’écoute et on se parle sans tabou. Parfois ça pi- que un peu, mais on ose, avec full bienveillance. Il arrive qu’après trois mois le nez dans le guidon, on relève la tête : attention, il y a des choses pas faciles à dire mais qu’on doit aborder ! »

Delphine « La coach nous avait mises en garde : avec une amie, il y a des choses qu’on ose moins dire, mais il faut y aller. Avant, on se les disait par e-mail, maintenant on se voit, pour désamorcer vite. »

Élodie « À bosser ensemble, on est  devenues encore plus amies. Notre amitié est même encore plus importante que notre business. »

Delphine « Parfois on a trop mélangé les deux aspects et ça nous a épuisées. Ou alors on a tellement bossé qu’on a négligé la facette amitié. Depuis, on prend du temps pour nos deux casquettes : on se fait un resto en amies, puis on se met autour d’une table avec notre casquette business. On sépare. S’il y a trop d’affect dans le travail, ça alourdit tout. »

Élodie « Ce qui pourrait provoquer la fin de notre association ? Si l’une de nous a un jour un projet qui prend trop de place. Ce n’est pas pour demain, mais c’est envisageable, car on ne veut se fermer aucune porte. »

  • L’AGENCE ATELIER PRÉFACE AIDE À PARFAIRE L’IDENTITÉ DE MARQUE DES PROJETS CRÉATIFS AUTANT SUR L’ASPECT VISUEL QUE STRATÉGIQUE. SES SERVICES : IDENTITÉ VISUELLE, PHOTOGRAPHIE, SITE INTERNET, COACHINGS/FORMATIONS. ATELIERPREFACE.COM.

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