Carine Gilson: la lingerie couture made in Belgium

Depuis 28 ans, Carine Gilson crée de la lingerie, véritables petits bijoux de soie et de dentelle. Elle nous reçoit dans son nouveau boudoir bruxellois pour nous parler du lancement d’une ligne coutureD’après Lene Kemps. 

Sens dessus dessous

Lorsqu’elle nous présente sa nouvelle boutique réalisée avec le duo d’architectes libanais David Raffoul et Nicolas Moussallem, Carine Gilson rayonne. Idéalement situé à l’arrière des hôtels de maître du boulevard de Waterloo, l’artère commerçante la plus chic de Bruxelles, ce petit coin secret est entièrement dédié au luxe et au raffinement. Un lieu conçu pour faire vivre une expérience unique aux amoureuses de la belle lingerie. Tout y est réuni pour créer une ambiance en phase avec l’esprit de la marque : la palette chromatique entre gris, vert et rose, les accents Art déco subtilement distillés et l’art moderne, omniprésent. L’équilibre parfait entre passé et présent. Plus qu’un simple flagship store, cette boutique a permis à Carine Gilson de réaffirmer son identité. Prochaine étape, presque 30 ans après le lancement de sa ligne de lingerie, elle s’apprête à présenter une ligne couture.

 

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De Sex and The City à James Bond

Le marché belge n’était pas assez grand pour elle. Elle a donc présenté sa première collection au Moyen Orient et aux Etats-Unis. Le grand magasin Barneys est un de ses clients. En marge de son magasin bruxellois, la créatrice en possède trois autres, à Londres, Paris et Taiwan. Sa griffe est en outre distribuée dans les plus belles boutiques de Rome, Monaco, Doha ou encore Riyad. « Je rêve d’ouvrir une boutique à Abu Dhabi, une ville où j’ai un cercle de clientes très fidèles. Là-bas, je vends des trousseaux entiers aux futures mariées : un set de lingerie complet et une robe de nuit pour le grand jour, notamment. »

À l’étranger, Carine Gilson est numéro un dans le créneau de la lingerie de luxe. Ses créations ont été vues à la une de Vanity Fair, Vogue Italie ou encore GQ, sublimant le corps de Nicole Kidman, Claudia Schiffer ou Gwyneth Paltrow. Kylie Minogue est fan de la griffe, tout comme les comédiennes de Sex and the City. Dans le James Bond Skyfall, sorti en 2012, on peut apercevoir un peignoir et une chemise de nuit signés Carine Gilson.

Carine Gilson : Nouveau chapître couture

Vieille dentelle et vieux messieurs

À 23 ans, à la fin de ses études à l’académie d’Anvers, Carine Gilson découvre Maille France, un petit atelier planqué juste à côté de la gare du Nord, à Bruxelles. Tenu depuis 1928 par deux messieurs spécialisés dans le travail de la soie et de la dentelle, il tape immédiatement dans l’œil de la créatrice. « Les placards étaient pleins de bobines et de rouleaux de tissus. Concentrés sur leur ouvrage, les ouvriers coupaient et cousaient à l’ancienne. D’emblée, j’ai su que c’était ce que je voulais faire, moi aussi. Un vrai coup de foudre. Je suis allée à la banque et j’ai fait en sorte qu’on m’accorde un prêt. À cette époque, au milieu des années 90, la tendance était plutôt au nylon et à la production de masse. Personne ne se passionnait vraiment pour la lingerie de luxe. J’ai pourtant décidé de me lancer. J’étais convaincue qu’avec un minimum de vision et en travaillant sans relâche, j’allais réussir. Acheter un atelier alors que vous n’avez pas d’argent — juste des rêves et de l’énergie à revendre —, c’est de la folie. Une folie réservée aux jeunes créateurs pleins d’insouciance. »

 

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Les deux propriétaires de Maille France, âgés de 80 ans, souhaitaient vendre leur société. Durant les quelques mois qui ont suivi l’achat de l’atelier, l’un des deux a accepté de seconder Carine Gilson, le temps de lui apprendre le métier. « Pendant six mois, il m’a regardée travailler. Il corrigeait chacun de mes gestes. Cet écolage m’a été infiniment précieux. » Depuis toujours, Carine Gilson rêve de soie et de dentelle. « Petite, je regardais de vieilles comédies musicales hollywoodiennes et des films des années 40 et 50. J’étais fascinée par l’élégance des femmes, par cette lumière si particulière qui faisait briller leurs peignoirs en soie... » Carine Gilson se souvient avec émotion des longues journées passées à côté de sa mère. Couturière de profession, elle lui permettait de l’aider et de se livrer à de nombreuses expérimentations.

Couture & co.

« J’ai toujours baigné dans un environnement de tissu, de dentelle et de soie. Ces matières n’en finissaient pas de me fasciner. Il n’y a rien de plus sensuel que le toucher de la soie. C’est une matière qui vit, qui reflète la lumière de manière unique. J’adore aussi le raffinement et le mystère qui se dégagent d’une pièce en dentelle. Et la combinaison des deux, c’est l’essence même du glamour. Je n’aurais pas pu faire autre chose que de la couture. Et dans ce registre, c’est par la lingerie que j’ai démarré. »

 

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Le lien qui unit la lingerie et les robes du soir est assez évident. Le savoir-faire, le luxe, l’élégance, l’intimité et la confiance qui se crée entre la marque et les clientes sont présents dans les deux univers. Ce qui les différencie : le sens du spectacle, l’esprit tapis rouge, les défilés et la concurrence féroce propres à la couture. Carine Gilson : « L’univers de la mode est très différent, c’est vrai. Mais ce nouveau défi ne me fait pas peur. Cette ligne couture n’est pas ce que j’appelle un tournant radical. Je la vois plutôt comme une continuité de mon travail actuel. Je compte la développer en toute discrétion. Cette manière de faire m’a toujours réussi. Pourquoi en changer ? À ce stade, je n’envisage pas de faire de défilés. Les spectacles, ce n’est pas du tout mon truc. Je rêve plutôt d’ouvrir une Maison Carine Gilson, peut-être à Paris. »

Retrouvez cet article en intégralité dans le GAEL de janvier, disponible en librairie.

GAEL janvier

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