7 réflexes pour gérer vos finances comme une pro et faire des économies

La gestion de vos finances — du futur surtout — vous inquiète souvent ? Retrouvez de la tranquillité d’esprit en apprenant à orchestrer votre budget comme une pro. Ou avec un pro pour commencer.

C’est à n’y rien comprendre : tous les mois, de l’argent est versé sur votre compte, mais trente jours plus tard, ô mystère !, votre appli bancaire montre rouge sur blanc que vous avez plongé sous le zéro. Que s’est-il passé ? Un city-trip booké trop vite ? Une shopping thérapie en ligne un peu radicale ? Les réflexes à adopter pour gérer vos finances comme une pro.

Vous voulez faire des économies en vue d’acheter un bien immobilier? 4 choses à savoir avant de se lancer!

SE FAIRE COACHER

Si votre pile de factures vous procure régulièrement des angoisses, vous gagnerez en sérénité (et en efficacité !) avec le coup de pouce d’un coach en budget. Géraldine y a fait appel : « Je n’étais pas fière de demander de l’aide pour gérer mes sous. Surtout que j’étais pas mal dans le rouge, et depuis longtemps. C’était un sujet tabou pour moi. Une coach, conseillée par une amie, m’a aidée à affronter les peurs (comme celle de manquer, étonnamment) qui me faisaient enfouir ma tête dans le sable. On s’est mises autour de la table et on a simplement noté toutes mes rentrées et toutes mes dépenses. Ainsi que celles de mon couple. On s’est rendu compte que je n’étais pas très au courant des dépenses liées à la maison, par exemple. Depuis, Jacques et moi nous tenons plus informés l’un l’autre.

« Même si nos revenus sont moyens, on réussit désormais à mettre 160 euros de côté par mois. »

Une autre révélation a été de constater les innombrables “petites” dépenses qu’on faisait sans nous en rendre compte pour des sorties, des gadgets. La coach nous a mis devant un miroir. Ça a réveillé pas mal d’émotions. Une fois tout à plat, on a trouvé où économiser. Même si nos revenus sont moyens, on réussit désormais à mettre 160 euros de côté par mois. » Valérie De Pauw, coach en gestion et finances, spécialisée dans l’accompagnement des femmes : « À côté du suivi régulier de chaque dépense, même les toutes petites, j’élabore avec mes clientes un budget sur l’année. Cela permet de repérer les domaines où il y a moyen de réduire et aussi d’identifier les moments pics de l’année, par exemple quand tombent les échéances des assurances annuelles. Planifier et être proactive permet d’être actrice de ses finances, au lieu de les subir. »

Transformer son smartphone en tire-lire

Si votre smartphone est devenu une extension de votre main, l’idée d’apprendre à budgéter via une app populaire telle que YNAB (You Need a Budget) vous plaira probablement. Elle permet de suivre de très près toutes vos dépenses et d’apporter ainsi une structure à vos finances. Une convaincue témoigne : « Avec cette app, vous donnez une destination à chaque euro qui rentre. Vous créez des enveloppes auxquelles vous attribuez un montant en début de mois. D’abord, on remplit les enveloppes les plus indispensables : votre loyer ou prêt hypothécaire et les frais fixes. Ce qui reste ira par exemple dans l’enveloppe “fringues” ou “vacances”. »

« Je viens d’une famille où l’argent était toujours un sujet compliqué... Dans ma tête, les finances étaient liées aux ennuis. Depuis que j’utilise l’app, je n’ai plus peur car je vois plus clair, je sais à tout moment de quel montant je dispose. Vous ne gagnez pas plus d’argent, mais comme vous prenez conscience d’où va chaque euro, vous créez spontanément une marge. J’ai entendu beaucoup de récits positifs autour de moi, comme ce cas d’une famille qui avait tellement de dettes qu’elle ne pouvait jamais prendre de vacances. Maintenant, elle part trois fois par an.  »

CHÉRIR SON COMPTABLE

C’est comme pour tout, il faut choisir le bon : il y a des comptables désespérément rétrogrades qui vous compliquent la vie. Mais une fois que vous avez trouvé celui qui maîtrise les législations récentes et qui sait comment fiscaliser vos affaires au mieux, vous économisez facilement quelques centaines, voire milliers d’euros par an. Interrogez vos connaissances pour en trouver un vraiment fiable. Sarah Bellemans est juriste-fiscaliste : « Il n’y a pas que les indépendants ! Les particuliers aussi ont tout à gagner à faire vérifier leur déclaration fiscale par un comptable. La législation est tellement complexe et il existe tellement de codes que l’on peut facilement commettre une erreur ou manquer une opportunité. Cela vaut la peine de faire intervenir un professionnel. Voyez par exemple la législation autour des prêts hypothécaires. Mieux vaut connaître exactement les codes à indiquer pour en retirer le plus grand avantage.

Toutes les associations ou institutions ne signalent pas les paiements au fisc, vérifiez donc vous-même vos attestations fiscales quand vous faites des dons. Vos enfants ont moins de 3 ans ? Vous avez le choix entre déduire vos frais de garde fiscalement ou majorer le montant non imposable. Faites calculer ce qui rapportera le plus dans votre cas personnel. Je peux donner beaucoup d’autres exemples, mais chaque situation est bien sûr unique et demande une approche fiscale personnalisée. »

ÉPARGNER COMME UN JEU

Mettre des sous de côté pour vous faire plaisir devient plus facile si vous avez un but concret, comme ces vacances hors des sentiers battus ou ce fauteuil qui donnerait un cachet fou à votre salon. Il existe des manières ludiques d’économiser sans vous en rendre compte, ou presque. Il suffit d’un peu de patience. Une technique est de mettre de côté 20 euros tous les lundis sur un compte épargne séparé. Ce genre d’épargne est indolore et ne fait pas de différence au quotidien. Mais en tenant bon, au bout de l’année, vous aurez épargné l’air de rien 1 000 euros. Une autre façon populaire d’épargner est la méthode des 50 semaines. La première semaine, vous versez 1 euro, la deuxième semaine, 2 euros, la troisième, vous versez 3 euros, et ainsi de suite, jusqu’à la cinquantième semaine, où vous versez 50 euros. Petit à petit, votre épargne devient de plus en plus ambitieuse. Rien ne vous empêche de prévoir différents postes ou enveloppes dans votre épargne.

APPLIQUER LA RÈGLE DE TROIS

Parfois, il est impossible de faire autrement que de sortir sa carte de crédit et de dire oui à un achat impulsif et pas du tout raisonnable. Donc, vous avez bien lu : « parfois », pas tous les mois. Si vous détestez être toujours fauchée, appliquez dorénavant la règle de trois. En fonction du montant que vous pensez dépenser, dites-vous que vous allez d’abord réfléchir trois heures, trois jours ou trois mois avant d’acheter. Nouvelles chaussures ? Attendez trois heures. Nouveau smartphone ? Attendez trois jours. Nouvelle auto ? Attendez trois mois avant de décider. C’est une bonne méthode pour calmer les achats impulsifs dans chaque catégorie de prix.

DIVISER SA TIRELIRE

« Mes parents faisaient vivre une famille de quatre enfants avec un salaire de fonctionnaire et quelques allocations familiales. Ils n’achetaient jamais à crédit et possédaient un carnet d’épargne bien fourni. Aujourd’hui, la moitié des Belges
ne sont plus à même de mettre de côté 100 euros par mois. » C’est ce que nous confie ce financial planner. « Nous observons ce phénomène surtout chez les jeunes, qui aiment vivre dans l’instant. Un conseil que nous donnons à tous nos clients est d’épargner au début du mois et pas à la fin. Il est scientifiquement prouvé que l’on crée ainsi une plus grande barrière psychologique devant la tentation de dépenser cet argent. Une bonne partie de la population peut en réalité économiser 15 % de son salaire.

« Spéculer comporte toujours un risque. Diminuez-le en optant pour des placements très diversifiés. »

Concrètement, il faut avoir quatre “tirelires”. La première est le tampon dont vous avez besoin pour parer les coups durs. La plupart des Belges se sentent plus à l’aise s’ils ont de côté de quoi compenser six mois de salaire. Le but premier est donc
de nourrir ce tapis crucial et vital. La deuxième “tirelire” contiendra l’argent dont vous aurez besoin à court terme, par exemple pour une voiture ou une nouvelle cuisine. Ne prenez pas de risque avec ces deux épargnes, ne les utilisez certainement pas pour spéculer. La troisième réserve — si vous avez cette chance — est pour l’argent dont vous n’aurez pas besoin les quinze années à venir. Ici, vous pouvez envisager des placements. Si vous acceptez le risque, il est possible de faire fructifier ce capital, parfois de façon conséquente. Mais spéculer comporte toujours un risque. Diminuez-le en optant pour des placements très diversifiés. La dernière “tirelire”, la plus importante, est votre pension complémentaire. Commencez le plus tôt possible, idéalement dès que vous entrez dans le monde du travail ou que vous devenez contribuable. Chaque année perdue représente une grande différence en bout de course. »

Checker ce qui peut être changé

Un abonnement de plus ou de moins sur votre smartphone, qu’est-ce que ça change... ? Eh bien, à la fin du mois, ça fait une différence. Vérifiez le nombre d’applis payantes que vous utilisez vraiment. À plus forte raison depuis qu’il suffit d’une reconnaissance faciale ou d’une empreinte digitale pour autoriser un paiement, on se rend à peine compte que l’on vient de télécharger un truc payant. Actuellement, il est assez rentable de changer régulièrement de fournisseur d’énergie. Il suffit de compléter un formulaire en ligne, par exemple sur monenergie.be. Comparez les prix, et si vous avez peur des démarches que pourraient représenter un changement de fournisseur, sachez qu’aujourd’hui, cela se fait tout seul ou presque et qu’il y a moyen d’économiser des centaines d’euros par an. Méfiez- vous des cadeaux de bienvenue : parfois, quand vous résiliez votre contrat prématurément, vous devez rembourser la contrevaleur restante.

  • Merci à Valérie De Pauw, partenaire des femmes qui veulent prendre en main leurs finances sans se prendre la tête. www.kosali-mindfulfinance.com.

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