Témoignage: guérie par sa grossesse, Célia ne pouvait quasiment plus marcher

Célia ne pouvait quasiment plus marcher à cause d’un spasme du nerf sciatique. Sa grossesse l’a guérie.

Imaginez: vous êtes gravement malade et on vous annonce qu’il n’y a plus de traitement, ou un mal mystérieux vous cloue dans un fauteuil roulant. Plus d’espoir. Jusqu’au jour où l’inespéré se produit. GAEL vous livre le témoignage bouleversant de 3 femmes ayant frôlé la mort.

Célia, 40 ans

J’avais 25 ans, je m’entraînais pour un marathon et un jour, j’ai eu mal à la hanche. Une inflammation, selon le docteur. Il était sûr de lui. Il m’a injecté de la cortisone et m’a promis que tout s’arrangerait très vite. Il a dit que je pouvais continuer la course à pied, ce que j’ai fait, mais en ayant mal. Jusqu’au jour où j’ai couru pour ne pas rater mon train et que ma jambe a lâché. Le médecin persistait: c’était une inflammation. Moi, je n’en étais plus si sûre, j’avais vraiment trop mal. J’ai insisté pour faire des examens, mais je me suis fait remballer. J’ai fini par obtenir un scanner, qui n’a rien indiqué de spécial. Normal: les radios ne montrent pas les fractures de fatigue. On a finalement découvert une fissure grâce à un scanner avancé. Je n’avais pas d’inflammation à la hanche, mais bien une fracture de fatigue au fémur.

Sauf qu’entre-temps, j’avais été traitée plusieurs fois aux anti-inflammatoires. En un an, on m’avait injecté de la cortisone sept ou huit fois. Or, la cortisone affaiblit les tissus. Non seulement la fracture guérissait moins vite, mais la douleur était toujours aussi intenable. Rester couchée était le seul truc plus ou moins supportable. Personne pour me fournir une explication quant à la cause, et pas la moindre solution en vue. Je voyais parfois à leur tête que certains médecins pensaient que je faisais du cinéma. Quand on est malade, on n’est pas toujours pris au sérieux. La société est méfiante devant la maladie, surtout quand il s’agit d’un mal qui n’est pas visible directement. Mais la douleur était débilitante, mon champ de conscience rétrécissait et ma vie s’en trouvait fort réduite. À l’essentiel, peut-être.

La face cachée de la médecine

Plus le diagnostic est difficile à établir, plus on découvre l’autre visage de la médecine, le flou du monde médical. Un médecin dit une chose, un autre affirme le contraire. Un orthopédiste avait une théorie qui s’est avérée être assez proche de la réalité. Il pensait que la fonction des muscles affaiblis avait été reprise par les muscles avoisinants, notamment ceux traversés par le nerf sciatique. Ces muscles étant tendus en permanence, ils provoquaient les douleurs lancinantes. Mais sa cheffe n’était pas du même avis: elle était persuadée que le problème était dans mon dos et voulait m’opérer, contre ma volonté. Je me suis littéralement enfuie de cet hôpital avec l’aide d’un ami, de mon médecin généraliste et du kiné.

« Pendant la grossesse, le corps produit des hormones, notamment de la progestérone, qui assouplit les tissus et les articulations, histoire de pouvoir faire de la place au bébé. »

J’ai tout essayé. La kiné, une clinique de revalidation, des semelles, la méditation, la médecine alternative et même la marijuana. Et l’hydrothérapie, qui était formidable car dans l’eau chaude, je pouvais bouger sans trop souffrir. Mais au final, j’ai dû apprendre à vivre avec la douleur et à me débrouiller avec des béquilles. Je ne pouvais plus faire grand-chose, mais à un certain moment, on ne peut pas se cantonner à sa maladie. La vie continue.

Et soudain, la douleur a disparu

Via une copine, j’ai atterri chez un généraliste qui m’a aidée à gérer la douleur. En passant, il a lancé qu’une grossesse thérapeutique pourrait m’aider. En effet... J’étais en Turquie avec celui qui était mon mari à l’époque — la chaleur du climat diminuait la douleur — quand j’ai constaté avec étonnement que je n’avais plus besoin de mes béquilles. La douleur avait presque disparu. Je ne le savais pas encore, mais j’étais enceinte. Pendant la grossesse, le corps produit des hormones, notamment de la progestérone, qui assouplit les tissus et les articulations, histoire de pouvoir faire de la place au bébé. Cela a eu un effet sur les muscles autour du nerf sciatique, qui se sont détendus et assouplis. Le cercle vicieux de la douleur qui génère la douleur était interrompu. Cette zone restera mon point faible, comme si elle avait une sorte de mémoire. Mais depuis, je suis guérie. »

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