Témoignage: « J’ai subi une transplantation pulmonaire à 38 ans »

Fin 2019, Catherine a reçu un appel qui allait changer sa vie: son médecin lui avait enfin trouvé de nouveaux poumons. Elle réapprend désormais à vivre et à respirer normalement.

« Je n’ai rien vu venir »

Tout a commencé par un pneumothorax en 2005. Je n’ai rien vu venir : d’un seul coup, je me suis mise à me tordre de douleur et j’ai fini le soir même à l’hôpital. Peu de temps après, j’ai eu à nouveau cette affection de la plèvre. Les médecins ont diagnostiqué une maladie rare, la lymphangioleiomyomatose (LAM pulmonaire sporadique), une pathologie qui touche le tissu pulmonaire. Petit à petit, ma capacité respiratoire s’est détériorée. J’étais tout le temps à bout de souffle. C’était de pire en pire, je suffoquais au moindre effort. Mêmes les activités les plus insignifiantes, comme faire dix pas dans mon salon, me coupaient le souffle au point de ne plus pouvoir parler. Malgré mes problèmes respiratoires, j’ai continué à travailler à mi-temps. Je suis coordinatrice d’une organisation bénévole dans un hôpital universitaire.

« Il était hors de question qu’on me considère comme “la malade” de la famille. J’ai tenu à maintenir une certaine routine. »

J’ai aussi deux fils, de 6 et 8 ans. Mon mari devait chaque jour participer un peu plus aux tâches ménagères. Il m’était par exemple devenu impossible d’aller chercher des pommes de terre à la cave. Mais il était hors de question qu’on me considère comme “la malade” de la famille. J’ai tenu à maintenir une certaine routine. Me rendre au travail et faire les courses à vélo — électrique, bien entendu — était essentiel pour mon équilibre.

Un sentiment indescriptible

Le médecin m’a inscrite sur une liste d’attente pour une transplantation pulmonaire. Il m’avait dit que cela prendrait entre douze et dix-huit mois, pourtant, j’ai été appelée deux semaines seulement après mon rendez-vous : il m’avait trouvé de nouveaux poumons ! J’ai été opérée et maintenant, tout va pour le mieux. J’étais encore aux soins intensifs quand j’ai senti que je pouvais enfin respirer normalement. C’est un sentiment indescriptible. C’est à ce moment que j’ai réalisé à quel point mon état était grave. Il faut attendre six mois avant d’être complètement rétabli. Cela signifie qu’une toute nouvelle vie m’attend pour ce printemps. Mais je vois déjà la différence : je peux marcher près de 2 kilomètres sans m’arrêter et monter les escaliers sans être hors d’haleine.

« Mon plus grand souhait pour cette année ? Faire une randonnée en montagne ! J’en rêve depuis des années. »

À la maison, tout se passe pour le mieux, mais je cherche encore mon équilibre à l’extérieur. Pour l’instant, je ne suis pas autorisée à conduire à cause des médicaments et mes muscles sont affaiblis. Mon plus grand souhait pour cette année ? Faire une randonnée en montagne ! J’en rêve depuis des années. Je me réjouis aussi de rejouer avec mes garçons, d’aller à la mer et d’escalader à nouveau les dunes. J’avais pris l’habitude de les regarder faire, maintenant je pourrai prendre part à toutes leurs activités ! Je voudrais remercier mon donneur. Grâce à lui, je revis, littéralement, je lui en suis tellement reconnaissante ! Je peux à nouveau rêver et faire des projets : je n’ai plus peur de sortir, voir des amis, voyager. Cette liberté n’a pas de prix ! »

+ de témoignages:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu des partenaires

Contenu sponsorisé