5 questions et leurs réponses sur la contraception naturelle

Les méthodes naturelles de contraception, alternatives aux contraceptifs hormonaux, sont de plus en plus utilisées. Mais sont-elles fiables?

Depuis les polémiques liées aux contraceptions hormonales, les femmes se tournent de plus en plus vers des contraceptions plus « naturelles ». Mais sont-elles vraiment fiables? Quels sont les taux d’échecs? Faut-il être expérimentée pour y recourir? Voilà 5 questions à se poser avant d’envisager la contraception naturelle.

C’est quoi, la contraception naturelle ?

La contraception naturelle s’oppose à la prise médicamenteuse d’hormones que sont les pilules, aux contraceptions chimiques (stérilets…) et aux contraceptions mécaniques (préservatifs, stérilet en cuivre...). On se base principalement sur l’observation du corps de la femme et de ses cycles menstruels afin de déterminer la période pendant laquelle on est la plus fertile.  Une fois cette période d’ovulation parfaitement définie, vous pourrez choisir la méthode qui vous convient le mieux.

Quels sont les différentes méthodes?

Il existe 4 principales méthodes naturelles :

  • Le calendrier. Elle consiste à ne pas avoir de rapports sexuels durant les jours où la femme est la plus fertile. Lors de chaque cycle menstruel, on relève quelques jours où la probabilité d’une grossesse est plus élevée, qui correspondent à la période pré-ovulatoire (donc avant l’ovulation). Mais il faut pour cela avoir un cycle très régulier et bien connaître sa période d’ovulation.
  • Le retrait. Cette fois ci, c’est votre partenaire qui fait le travail. Lorsque que Monsieur est sur le point d’éjaculer, il doit se retirer pour que le sperme n’entre pas en contact avec les muqueuses, et ainsi qu’il y ait un risque de fécondation. L’homme a besoin de parfaitement gérer son désir et son excitation, et de pouvoir contrôler son éjaculation. Pas toujours une mince affaire...
  •  La température. Quand vous êtes en période d’ovulation, la température du corps augmente légèrement. Vous devez alors prendre votre température tous les jours, à la même heure, à jeun et dans la même position. Vous devez également un cycle très régulier pour éviter les surprises.
  • « Billings ». La méthode nécessite un minimum de savoir-faire et une observation plus poussée.  Elle consiste à analyser la consistance de la glaire cervicale de la femme. Cette substance, qui est produite au niveau du col de l’utérus, sert de barrière naturelle aux spermatozoïdes et empêche leur passage vers l’utérus. Il faudra toucher chaque matin, à l’aide ses doigts, la glaire pour en analyser la consistance et ainsi déterminer la période du cycle dans laquelle on est. Une méthode qui est loin d’être courante et exige une grande prudence!

Quels sont leurs avantages?

La contraception naturelle est gratuite et n’a besoin d’aucun matériel, à part d’un petit carnet si vous voulez y noter vos cycles. En plus, vous n’aurez pas d’effets secondaires apportés par des hormones synthétiques et moins de risques pour la santé!

Et leurs inconvénients ?

Certaines de ces méthodes sont des freins à la spontanéité. On n’a pas vraiment envie de planifier quand faire un câlin coquin avec chéri. Par la même occasion, il peut y avoir plusieurs facteurs qui risquent de fausser l’efficacité. Pour la méthode de retrait, par exemple, le liquide pré-séminal sécrété avant l’éjaculation peut déjà contenir des spermatozoïdes. Ce qui n’est pas sans conséquence.

Sont-elles fiables ?

Aucune méthode de contraception n’est sûre à 100%. On peut tomber enceinte même sous pilule ou stérilet. Mais les contraceptions naturelles sont peu fiables. Il faut avoir un cycle très régulier et connaître parfaitement sa période d’ovulation. Mais certains facteurs, comme les émotions, peuvent faire varier cette période ! Les méthodes naturelles connaissent un taux d’échec assez conséquent. Le Center for Disease Control estime que sur 100 femmes utilisant la méthode du retrait, 22 tombent enceinte au cours de la première année. Pour les méthodes de surveillance de l’ovulation, le taux d’échec monte même à 24% au cours de la première année.

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