1 Belge sur 3 se dit victime de harcèlement au travail

C’est le résultat d’une étude récente réalisée par Securex: un Belge sur trois se sent victime de harcèlement sur son lieu de travail. Discrimination, intimidation, harcèlement moral ou sexuel... Des chiffres 3% plus élevés que la dernière étude, réalisée en 2017.

Comment expliquer cette hausse?

L’enquête, réalisée auprès de 1500 travailleurs belges, indique ainsi qu’un tiers des sondés se sentent harcelés au travail. 21% d’entre eux déclarent subir des agressions régulièrement – la première cause de mal-être professionnel -, 17% évoquent du harcèlement moral, 16% de la discrimination et 5% des sondés se disent victime de comportement sexuel non souhaité.

Mais comment expliquer cette hausse des chiffres? Selon Securex, c’est la conscience des faits de harcèlement qui fait augmenter ce taux inquiétant. Les mouvements comme « MeeToo » ont certainement contribué à cette prise de conscience auprès des travailleurs: « Non seulement les gens sont plus sensibles à tout ce qui va dans le sens du harcèlement sexuel, mais ils osent aussi en parler », explique Hermin Van Coillie, HR Research Expert.

« Le nombre de travailleurs qui déclarent avoir subi un tel comportement augmente deux fois plus vite que le nombre de travailleurs qui introduisent effectivement une requête »

Peu de plaintes

Si les chiffres indiquent une forte augmentation du sentiment de mal-être au travail, les plaintes ne sont pas nécessairement en hausse. « Moins d’un employé sur 100 qui se sent victime de comportement abusif au travail soumettra une requête à son service de prévention et de protection au travail. Le nombre de travailleurs qui déclarent avoir subi un tel comportement augmente deux fois plus vite que le nombre de travailleurs qui introduisent effectivement une requête à un service externe. » indique Securex. Soulignons que depuis 2007, la loi impose un encadrement pénal au harcèlement au travail: les employeurs sont obligés de prendre des mesures pour assurer le bien-être de leurs employés et assurer un suivi en cas de harcèlement professionnel.

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