Meet our Guest: Pablo Andres tombe le masque

De Pablo Andres, on connaît surtout les personnages qu’il incarne, l’agent Verhaegen en premier lieu. Mais derrière la palette des olibrius qu’il a créés, il y a un homme dont on ne sait quasiment rien. Un travail de dissimulation de longue haleine que le comédien est doucement en train de détricoter. Par Florence Hainaut. Photos: Laetizia Bazzoni.

Pablo Andres en vrai

Quel drôle de mot que celui de « gentil ». Au sens premier du terme, c’est plutôt un compliment, mais on l’utilise souvent comme une demi-insulte. Dommage d’avoir galvaudé le mot, parce que Pablo Andres est gentil. Et bienveillant, attentif. Et réfléchi, posé, travailleur. Un chouette type, somme toute. On pourrait penser que pour faire rire, il suffit d’être né avec un mirliton dans la bouche, d’enfiler un costume, de prendre un accent et hop, l’affaire est dans le sac. Mais on ne remplit pas Forest National parce qu’on dit : « Ça va, tich ? » avec une casquette de policier sur la tête.

« Son humour est bon enfant, mais tout ça est travaillé. Il n’est jamais méchant, il n’est pas clivant. »

Derrière son humour populaire — également au sens noble du terme —, il y a des années de travail, une remise en question constante, une fratrie avec laquelle il collabore, des balades en forêt pour se recentrer, une mère mexicaine qui lui dit de bien ramener les Tupperware quand elle le charge de petits plats, un père flamand qui longtemps n’y a pas vraiment cru. Son humour est bon enfant, mais tout ça est travaillé. Il n’est jamais méchant, il n’est pas clivant. Il pourrait, mais ça n’est pas son truc. Pour lui, une bonne blague ne peut pas se faire sans une dose d’amour. Un peu comme une interview, serait-on tenté de dire...

AUTOBIO EN 3 DATES

1979 « Mes parents décident de me prénommer Andres, mais le jour de ma naissance, lorsque mon père se rend à la commune pour déclarer la naissance, il change d’avis et opte pour Pablo (Paul en espagnol, le nom de mon père)... Sept ans plus tard, quand mon petit frère naît, mes parents décident de l’appeler Andres. Nous sommes très liés, lui et moi. »

1995 « Je fais tout mon parcours scolaire dans l’enseignement néerlandophone. Après avoir raté ma 5e secondaire, j’en ai marre, mon école est une école pour garçons uniquement. Ma sœur termine sa rhéto dans une école de filles qui s’ouvre aux garçons cette année-là. Je décide de changer d’école et je me retrouve quasi le seul garçon dans une école de 500 filles. »

2018 « Lors de la demi-finale de la Coupe du monde de foot, quatre heures avant le match France- Belgique, Eden Hazard m’envoie un WhatsApp pour me dire que ma dernière vidéo l’a bien fait marrer. Je suis l’homme le plus heureux du monde. Deux heures plus tard, on perd contre la France, j’ai le seum. »

SON ACTU

  • Série télévisée : Baraki, de Fred De Loof (en septembre sur la RTBF).
  • Cinéma : Entre la vie et la mort, de Giordano Gederlini ; Totem, de Fred De Loof (sortie en 2022).
  • Doublage : 100 % loup, film d’animation belge de Studio 100 (sortie dès la réouverture des cinémas).
  • Online : vidéos à découvrir chaque semaine sur ses pages Facebook, Instagram, TikTok.
    Et les spectacles dès qu’on peut à nouveau jouer sur scène !
Découvrez notre rencontre avec Pablo Andres en intégralité dans le GAEL d’avril, disponible dès maintenant en librairie.

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