Loïc Prigent: on a rencontré celui qui décoince la fashion

Grâce à ses chroniques décalées, la mode ressemble à une cour de récré où les gens se déguisent et se racontent des histoires folles. De passage à Bruxelles, le journaliste parisien a laissé parler sa fantaisie à lui. Par Paloma De Boismorel. 

RHABILLÉS POUR L’HIVER

Réalisateur de documentaires sur la haute couture et chroniqueur pour Canal+, Loïc Prigent laisse traîner ses oreilles dans les backstages des défilés, entre les fauteuils des rédactrices de mode et dans les toilettes des restaurants branchés pour capturer la phrase qui tue. À la suite du succès de son premier recueil, J’adore la mode mais c’est tout ce que je déteste, il publie la saison 2018‐2019 avec Passe-moi le champagne, j’ai un chat dans la gorge (220 p., éd. Grasset). Jubilatoire.

 

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Une faille dans votre éducation ?

J’aurais aimé étudier l’histoire de l’art, suivre un cours qui se serait intitulé « Mais que fait Louise Bourgeois ? » Heureusement, la mode est pleine de clins d’œil à l’art, ça me permet de colmater mes énormes brèches.

Un talent caché ?

Dernièrement, j’ai chanté du Jacques Brel. Je n’aurais jamais cru que j’en étais capable.

Quelqu’un pour jouer votre rôle au cinéma ?

Emma Watson, et Cate Blanchett pour moi plus âgé. Bien sûr, c’est seulement si Charlotte Gainsbourg n’est pas disponible.

Un snobisme qui vous laisse de glace ?

Les restaurants où les serveurs sont obséquieux avec des « bonne dégustation » avant chaque plat. Je préfère « bon appétit », c’est moins hypocrite.

Un tableau dans lequel vous voudriez vivre ?

L’Homme au gant, de Titien, au Louvre. Il est habillé en noir, on ne sait pas ce qu’il pense, mais manifestement il pense un truc.

Un livre que vous aimeriez avoir aimé ?

Dostoïevski, je ne suis pas encore arrivé à en lire un jusqu’au bout, mais bon, j’ai réussi à rentrer dans Proust, donc il y a moyen.

Le menu d’un repas idéal ?

Plein de plats que je ne connais pas. Comme ça, on ne peut pas être déçu.

Un mot ou une expression qui vous met en joie ?

« Insupportable », j’aime bien ce mot-guillotine, un peu péremptoire, qui énerve les Américains.

Votre identité probable dans une vie antérieure ?

Prostituée à Babylone ou paysanne sur un champ de pierres.

Une phrase écrite pour vous ?

« Prière de s’assurer de la présence du quai avant de descendre. » J’ai lu ça à bord d’un train en Bretagne.

Un rituel que vous sacralisez ?

Boire un bon café le matin, même si ce n’est pas très locavore. Produire du café à Paris, il n’y a pas moyen, n’est-ce pas ?

Un conseil que vous ne suivez pas ?

Ne pas boire de champagne. Et sinon, le photographe Bill Cunningham disait qu’il faut se méfier des riches, mais bon, s’ils sont drôles, il faut s’amuser.

Votre dernier fou rire ?

Le week-end dernier, j’ai tellement ri à cause de ma tante que j’ai fait peur à ma mère. Ma famille n’est pas dans la mode, mais ils sont hyper marrants.

Un vêtement que vous refusez de porter ?

Le sarouel. Tout, mais pas le sarouel, c’est pas possible.

Passe-moi le champagne, j’ai un chat dans la gorge, Loïc Prigent (Grasset).

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