Bijoux, sneakers & fringues: les bonnes adresses durables d’Adélaïde Charlier
Pour Adélaïde Charlier, notre GAEL Guest de février, les vêtements, ça doit circuler. Elle les dégote avec des copines qui ont l’œil dans les friperies de Bruxelles, et avec sa sœur dans l’armoire de son père.
Comment choisis-tu tes tenues ?
« J’ai du mal à associer les pièces. Mais j’ai des potes et une sœur, Agathe, qui ont un style cool et si je dois bien m’habiller pour un événement, elles me conseillent. Sinon, au quotidien, c’est baskets, sweat oversize et jeans plutôt large. »
Où trouves-tu tes fringues ?
« En friperie, vers la Grand- Place à Bruxelles : ThinkTwice, Episode, Melting Pot Kilo... Quand une copine ne veut plus d’une pièce, elle le communique sur notre groupe avant de le revendre en ligne. Ma sœur et moi piochons dans l’armoire de mon père des vestes trop grandes, des gros pulls. Les vêtements, ça doit circuler, et ça n’a pas de sens d’en changer chaque saison ! Je n’ai pas envie de porter tout le temps la même chose, mais je ne peux plus donner un centime à la fast fashion. J’ai vécu cinq ans au Vietnam : avec la Chine et le Bengladesh, c’est là que quasi tous ces vêtements sont produits, dans des conditions de travail pas en accord avec mes valeurs ! Sans parler des tonnes d’invendus qu’on brûle... »
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Tu es attentive aux marques ?
« Oui, mais pas dans le but d’appartenir à un groupe ni de me distinguer, ce qui crée une discrimination. Mais vu les critiques que mes combats entraînent, j’évite d’apparaître en interview avec un sweat à logo, même acheté en friperie. Aujourd’hui, je porte les baskets Veja de ma sœur. Même si les matières premières sont équitables et bio, on pourrait me reprocher qu’elles viennent de loin, du Brésil. Mais c’est le genre d’entreprises que je soutiens car j’ai pu me rendre compte sur place qu’elles sont produites avec la population autochtone dans le respect de ses droits. »
Tu portes des bijoux ?
« Une chaîne en or avec un colibri, offerte par ma maman après ma première conférence TEDX, en 2019, à l’ULB. C’était mon sujet : je me vois comme un petit colibri qui tient à faire sa part. J’ai aussi un bracelet en coton de Youth for Climate avec le message : “Respect existence or expect resistence”. »
Et pour tes cheveux ?
« Coupés par des copines ou ma mère. J’achète mon shampoing et mon après-shampoing chez Silô, une coopérative de produits sans déchets à Jambes. Local, naturel, comme j’aime. »
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