Témoignage: Caroline, Mathieu et leur famille recomposée XXL

La famille classique n’est plus la norme. Ceux qui se lancent dans une nouvelle histoire d’amour à 30 ou 40 ans doivent souvent composer avec les enfants de leur nouveau partenaire. Alors, bonheur décuplé ou enfer sur Terre ? Par Evelyne Rutten, avec la collaboration de Marie Honnay et Anne-Sophie Kersten. Photo: Joris Casaer.

Caroline et Mathieu ont chacun deux enfants d’une précédente relation. Elle a deux fils: Lucca (14 ans) et Manu (11 ans). Vince (11 ans) et Ilya (13 ans) sont les enfants de Mathieu. Le couple a une fille prénommée Jules (3 ans et demi).

Caroline « Quand nous avons parlé aux enfants de notre relation, ils ont tout de suite été enthousiastes. Mathieu n’était pas un inconnu pour mes fils, il avait été le coach du plus jeune au foot. Ils avaient déjà confiance en lui. »

Mathieu « Nous nous sommes installés ensemble assez rapidement. Au début, notre vie de famille ressemblait à une grande fête d’anniversaire. Mais d’un point de vue organisationnel, c’était loin d’être simple. Chaque famille avait ses propres habitudes. Nous n’étions pas encore vraiment en phase. »

Caroline « En plus, Mathieu avait ses enfants à mi- temps. Moi, j’avais mes fils presque en permanence. Cette situation a forcément créé un déséquilibre. »

Mathieu « Je passais plus de temps avec les enfants de ma compagne qu’avec les miens. Ça m’a longtemps perturbé. Je me demandais si mes enfants se sentaient chez eux quand ils arrivaient à la maison. »

« J’avais besoin de cet engagement supplémentaire, que Mathieu et moi formions aussi un couple parental. »

Caroline « Heureusement qu’on a beaucoup dialogué, sinon ça n’aurait pas marché. »

Mathieu « La plupart des problèmes venaient de moi, en fait. Parfois, il s’agissait de petits détails sans vraiment d’importance. Une maman veut que ses enfants mangent de tout, alors elle s’adapte. Par exemple, quelqu’un n’aimait pas le poulet, alors on a arrêté d’en manger. Le problème, c’est que mes enfants n’y avaient plus droit non plus, à leur poulet. Pourtant, ils adorent ça. C’est le genre de petites choses que nous avons dû régler. »

Caroline « Quand vous avez vos enfants une semaine sur deux, vous avez tendance à vouloir les gâter. »

Mathieu « Si on passe plusieurs jours sans les voir, on est forcément moins strict quand ils sont à nouveau là. Mais si, de son côté, la maman a le même raisonnement, les enfants auront vraiment la belle vie. Pas de conflits, pas de restrictions ! »

Caroline « Notre enfant commun, nous l’avons vraiment désiré. J’avais besoin de cet engagement supplémentaire, que Mathieu et moi formions aussi un couple parental. »

Mathieu « Avant de dire oui, j’ai d’abord avancé tous les contre-arguments rationnels qui me venaient à l’esprit. Nous avions déjà chacun deux enfants. Alors, un nouveau bébé... Allions-nous encore pouvoir partir en vacances ? Aurions-nous besoin d’une nouvelle voiture ? Pourrions-nous encore nous ménager des moments à deux ? Au final, l’amour a pris le dessus. »

« Nous étions déjà proches, mais avoir un enfant ensemble a été un événement fondamental dans notre vie. »

Caroline « Quand notre fille est née, j’ai été très émue par la réaction de mon aîné : “Oh maman, waouh... C’est à nous, ce bébé ?” Désormais, ce qui les unit tous les quatre, c’est leur petite sœur. Notre petite dernière est le liant de la famille. »

Mathieu « Si elle n’était pas arrivée dans nos vies, je pense que ça en serait resté à “nous” et “eux”. Maintenant, tous les enfants nous voient comme une maman et un papa. À leurs yeux, nous sommes les parents de leur petite sœur. Je dirais qu’elle a apporté l’équilibre dans notre famille. Ma relation avec Caroline a changé aussi. Nous étions déjà proches, mais avoir un enfant ensemble a été un événement fondamental dans notre vie. »

Caroline « Si on n’avait pas vécu ça ensemble, je pense sincèrement qu’on serait passés à côté de quelque chose. Maintenant, nous avons le sentiment que nous sommes une famille à part entière, mais aussi un vrai couple. Nous ressentons tous les deux le besoin d’être seuls avec notre microfamille de temps en temps. En marge des vacances à sept, nous partons une fois par an une semaine juste tous les trois. »

Mathieu « On est également conscients que les grands auront probablement quitté la maison dans dix ans. »

Caroline « Nous attendons avec impatience — et sans vraiment le dire — le moment où ils auront tous un ou une amoureuse. »

Mathieu « Ce jour-là, il faudra trouver une table encore plus grande ! »

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