GLOUPS: 64% des infos médicales trouvées sur Internet sont fausses

Petite douleur, envie de rester en forme, telle cure miracle vantée par telle influenceuse... Dès qu’on a le moindre doute, on ouvre notre ordinateur et on fonce sur les sites médicaux. Ouverts 24h/24, les sites médicaux nous rendent-ils vraiment la vie plus facile? Sont-ils réellement fiable? Un petit examen s’impose.

Selon une étude, 9 % des Belges cherchent des infos santé en ligne. Pas moins de 70 000 recherches par minute seraient en relation avec la santé, soit environ 7 % de toutes les recherches sur Google. Mais est-ce vraiment une bonne idée de confier notre santé à Docteur Google ?

Comment distinguer le vrai du faux des infos médicales en ligne? Lisez les conseils de notre experte ici!

Dr Google est-il fiable?

M. Finoulst : « Des études le démontrent : quand on cherche un conseil médical en ligne, 64 % des résultats sont incorrects. Ajoutez à cela que l’humain est naturellement plus enclin à cliquer sur tout ce qui éveille des émotions, qui est plus de l’ordre du sensationnel, et vous comprenez que vous n’y trouverez pas forcément des informations objectives. Pire : vous ne ferez qu’alimenter vos peurs. »

Ils s’enrichissent sur votre inquiétude

Du mal de tête à la tumeur au cerveau, du mal de ventre au cancer du côlon, pour les cybercondriaques, la voie digitale vers l’enfer et l’autodiagnostic est pavée de scénarios catastrophes. Molière se serait bien frotté les mains ! Tout comme le comptable de Google (et celui de TikTok aussi, d’ailleurs, car la génération Z effectue plus de recherches sur cette plateforme que sur Google). Ce qui rapporte le plus d’argent se retrouve tout en haut des résultats de recherche : ce sont les liens les plus sensationnels et générateurs de clics. Car plus il y a de visiteurs, plus les revenus publicitaires augmentent.

Car cette place en haut des résultats de recherche s’obtient aussi en payant. Avec tous les risques de manipulation que l’on peut imaginer.

Car cette place en haut des résultats de recherche s’obtient aussi en payant. Avec tous les risques de manipulation que l’on peut imaginer. M. Finoulst : « Chez Infosanté, nous avons fait le test. Moyennant paiement, nous pouvions figurer parmi les cinq premiers résultats de recherches sur des mots- clés tels que “maux de tête”, “douleurs d’estomac” ou “mal de ventre”. Tout cela ne semble pas si grave, sauf que les conséquences sont parfois importantes. Il y a des parents qui ne font plus vacciner leurs enfants car ils ont lu sur l’un ou l’autre site web que cela pouvait les rendre autistes. Ce genre d’histoires complètement fausses ont malheureusement mené à une recrudescence de la rougeole dans le monde occidental. »

34% de diagnostic incorrects

En matière de vérification de symptômes aussi, les outils digitaux d’auto- diagnostic ne font pas le poids face à un professionnel de la santé en chair et en os. « À peine 34 % de ces outils donnent un diagnostic correct, car les patients n’évaluent pas toujours correctement leurs symptômes. Un médecin tient compte de leur pertinence ainsi que du passé médical de la personne, et il aura une vue d’ensemble bien plus précise. » Cela n’empêche pas Internet d’avoir ses avantages en tant que source d’information facile d’accès. « Il y a une quinzaine d’années, les médecins s’irritaient des patients “mêle-tout”, mais aujourd’hui, on recommande même de demander au patient s’il a déjà effectué des recherches par lui-même. Le médecin ouvre ainsi la possibilité de dialoguer avec le patient sur ce qu’il a trouvé, de rectifier les éventuelles erreurs ou raccourcis de pensée et de soulager les inquiétudes.

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