L’asexualité, ou quand le sexe n’est pas une partie de plaisir

Avez-vous déjà entendu parler de l’asexualité? Cette orientation méconnue concernerait 1% de la population mondiale.

L’asexualité, c’est quoi?

Le terme asexuel désigne une personne qui ne ressent pas ou peu de désir sexuel et qui éprouve une forme de désintérêt pour le sexe. L’individu n’éprouve pas d’attirance sexuelle, que ce soit envers des hommes ou des femmes. C’est une orientation sexuelle (même si l’emploie de ce terme est encore contesté par certains scientifiques), au même titre que l’hétérosexualité, l’homosexualité, la pansexualité ou encore la bisexualité. Contrairement à ce que certains pourraient croire, il ne s’agit pas d’un trouble de la sexualité (comme la frigidité, le vaginisme ou encore l’anorgasmie – l’absence d’orgasme). Ce n’est pas que les asexuels n’aiment pas le sexe, ils y sont simplement indifférents. L’asexualité n’est pas une question de manque de libido ou de troubles sexuels, une personne asexuelle peut très bien avoir des relations physiques avec son partenaire même si, de prime abord, elle n’en éprouve pas le désir.

Une forme d’abstinence?

L’asexualité ne doit surtout pas être confondue avec l’abstinence. Le fait d’être abstinent représente un choix personnel, une décision prise (temporairement ou non) par une personne. L’asexuel, lui, ne choisit pas de ne pas avoir de désir. Très peu d’études ont été menées jusqu’à présent sur cette orientation sexuelle. On sait juste qu’elle toucherait près d’une personne sur 100 et qu’elle concerne autant les hommes que les femmes. Cependant, selon une étude menée en 1983 par Paula Nurius, ce phénomène toucherait davantage les femmes que les hommes. Son étude a également montré que les asexuels étaient plus enclins à souffrir de dépression. Ainsi, d’après l’étude, 25,88 % des hétérosexuels, 26,54 % des bisexuels, 29,88 % des homosexuels et 33,57 % des asexuels présentaient des problèmes d’estime d’eux-mêmes.

Condamnés à la solitude?

Le sexe étant omniprésent dans notre société, il sera difficile pour une personne asexuelle de construire une relation avec un partenaire. Ainsi, l’absence d’attirance et de désir sexuels peuvent vite devenir un complexe, ce qui rend le sujet tabou et peut provoquer un sentiment d’exclusion, voire d’anormalité. Mais est-ce que, pour autant, les personnes d’orientation asexuelle ne peuvent pas être en couple? Rien n’est plus faux! Si ces personnes ne développent pas d’attirance sexuelle, elles peuvent très bien s’épanouir dans une relation amoureuse: il suffit juste de trouver le parfait compromis entre son manque de désir et les attentes de son partenaire.

POURSUIVEZ VOTRE LECTURE:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu des partenaires

Contenu sponsorisé