Dysmorphophobie: pourquoi certaines personnes se voient-elles laides?

Pourquoi certaines personnes sont-elles si dures avec leur physique et complexent-elles si facilement? Zoom sur la dysmorphophobie.

« Mais si regarde, mon nez est tordu », « mes pommettes sont énormes », « mes yeux sont globuleux, je les déteste »: un de vos proches ne cesse de se trouver des complexes qui sont, en grande partie, souvent imaginaires? Il/elle souffre peut-être de dysmorphophobie, un trouble psychologique difficile à vivre au quotidien. La personne souffre d’un (voire plusieurs) complexe(s) qui l’obsède(nt) au quotidien et perturbent tous ses aspects de sa vie, des relations amoureuses à sa carrière. Des complexes qui ne sont pas (ou peu) visibles pour les autres qui ne comprennent pas cet acharnement, renforçant ainsi l’isolement dans lequel se trouve la personne atteinte de dysmorphophobie.

Qui souffre de dysmorphophobie?

Ce trouble qui déforme la perception de notre corps touche, en moyenne, 1,5 à 3% de la population, mais il concerne davantage des femmes. Généralement, il débarque à l’adolescence, mais il peut aussi s’amplifier avec l’âge. Comment le détecter? Ces personnes sont généralement très dures avec elles mêmes. Elles soulignent un, voire plusieurs défauts qui vous paraissent inexistants. Ces défauts concernent bien souvent leur visage ou leur poids, des éléments difficiles à cacher aux yeux des autres. Elles entretiennent également une relation d’amour-haine avec leur miroir: certains jours, il leur permet de se rassurer, de voir que leur défaut n’est pas « si grave ». D’autres jours, elles détestent leur reflet et détournent rapidement leur regard.

Ces personnes ont une tendance à se comparer énormément aux autres et consacrent beaucoup de temps à dissimuler ce qu’elles considèrent être des défauts. Elles souffrent, bien évidemment, de problème de confiance en elles, ce qui se répercutent sur leur vie professionnelle et leurs relations amoureuses. Une grande partie des patients atteints de dysmorphophobie souffre aussi de dépression (83% des patients d’après le professeur Jean Tignol qui a longtemps étudié le sujet). Ils développent, bien souvent, d’autres comportements compulsifs pour essayer de se rassurer.

Quelle solution?

Pour ces personnes, la solution la plus envisagée est d’avoir recours à des interventions esthétiques, ce qui n’améliorera pas toujours la situation puisque ces personnes ont une vision déformée de leur corps et seront donc rarement satisfaites des changements opérés. Il vaut mieux consulter un psychologue spécialisé afin de trouver la source des complexes et essayer de restaurer la relation avec leur corps.

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