Blues hivernal ou dépression saisonnière: comment faire la différence?

« Coup de blues hivernal », « déprime de saison », « dépression saisonnière »... : ces mots semblent évoquer plus ou moins la même chose, mais il ne faut pas les confondre.

Vous manquez de lumière? Top ou flop: nous avons testé différents accessoires de luminothérapie.

Coup de blues, déprime ou dépression?

Quelque 10 % des Belges souffrent du blues hivernal. Ces personnes se sentent moins énergiques, mais elles sont encore capables de fonctionner ; cela leur demande juste plus d’énergie. La dépression hivernale, ou officiellement Seasonal Affective Disorder (SAD), fait réellement partie des dépressions. Dans notre pays, on estime que 1 à 2 % de la population en souffre. « Ce sont les personnes que nous voyons dans nos consultations psychiatriques, explique Manuel Morrens, professeur en psychiatrie. Elles se sentent moroses et déprimées, n’arrivent à rien, dorment mal et ont parfois des idées suicidaires. Elles présentent une dépression importante, déclenchée par le même phénomène que le blues de l’hiver. Dans les pays nordiques, où il fait parfois nuit pendant 40 jours d’affilée, jusqu’à 10 % de la population est touchée par la dépression hivernale.

Les filtres anti lumière bleue de nos smartphone sont-ils vraiment efficaces? Un expert nous répond!

Il n’est pas toujours évident d’établir qui souffre réellement de dépression hivernale. Ce n’est pas non plus parce que vous souffrez de dépression en novembre ou en janvier qu’il s’agit nécessairement d’une dépression hivernale. Mais si nous constatons que quelqu’un est déprimé quatre années de suite, chaque fois pendant les mois d’hiver, c’est un signal d’alerte. Cette personne ne tombera pas nécessairement malade chaque année, mais elle est plus vulnérable. »

« Idéalement, nous devrions nous exposer deux heures par jour à la lumière du jour. 80% de la population n’arrive pas à cette dose quotidienne »

Mieux vaut prévenir que guérir

Si vous êtes sensible au blues ou à la dépression hivernale, n’attendez pas qu’elle se déclenche. Il y a plusieurs mesures simples que l’on peut prendre à titre préventif, sans devoir s’offrir un aller simple pour les Seychelles. Le premier conseil du professeur Morrens est plein de bon sens : « Allez dehors. Ne vous réfugiez pas sous un plaid dans le canapé pour une orgie Netflix, mais baladez-vous. Il n’y a pas de mal à s’affaler dans le canapé, bien sûr, mais essayez quand même de capter un maximum de lumière. Les fenêtres filtrent l’intensité de la lumière du jour, il est donc important d’effectivement aller à l’extérieur. Et l’exercice a lui aussi un effet antidépresseur. » Ce n’est pas la proposition la plus sexy, mais la marche et le jogging activent des substances dans le cerveau qui contrecarrent les effets déprimants de l’hiver.

Retrouvez la forme!

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu des partenaires

Contenu sponsorisé