Louise, 36 ans, a donné sa démission: « Il fallait que je parte de là »

Tensions entre collègues, boss tyrannique, clients odieux… Parfois, le boulot devient notre petit enfer personnel et lui dire adieu, notre clé pour le paradis. Louise, notre témoin, n’a en tout cas jamais regretté d’avoir donné sa démission. Texte: Evelien Rutten. Image: Getty Images. 

Le témoignage de Louise, 36 ans

« Il est temps que j’arrive à laisser cette histoire derrière moi. Sinon, je vais continuer à avoir des frissons dès que mes collègues actuelles se disent quelque chose en chuchotant. Je travaillais dans un secteur qui ne faisait pas partie de mon domaine d’études, mais où j’avais progressé d’entreprise en entreprise. Le chef du service où je travaillais voulait réformer le département en profondeur et il me voyait à un poste important. Seul problème, la femme dont je devais reprendre progressivement les fonctions n’avait pas été informée de la situation. Elle allait bientôt prendre sa retraite, mais son comportement était pire chaque jour. Elle restait toujours la dernière pour pouvoir prévenir la direction de tout ce qui se passait au bureau, évidemment en exagérant ses prestations et en disant du mal de moi. Elle m’humiliait ouvertement devant tout le monde. Heureusement, j’avais Sarah et Julie, deux collègues avec qui je m’entendais bien. Du moins je le pensais.

“Pour moi, c’était clair : il fallait que je parte de là. Je n’avais plus rien à faire dans un environnement aussi toxique.”

En fait, j’avais une autre ennemie. Un jour, j’ai envoyé un e-mail à Sarah demandant si je pouvais clôturer tel dossier. Une minute plus tard, je recevais un e-mail envoyé à Julie, mais avec moi en copie : “Non mais regarde ce qu’elle me demande encore.” Elle s’est excusée, m’a dit que c’était à cause du stress, mais un mois plus tard, alors que Sarah était en vacances, j’ai eu accès à sa mailbox pour la première fois en trois ans. J’ai trouvé d’innombrables messages de Sarah à Julie : ma démarche, mes vêtements, ma façon de parler, tout était sujet à moqueries. Dans ses réponses, Julie essayait plutôt de la calmer, elle a toujours tenté de me défendre. J’en ai parlé à Julie, qui a été soulagée que la vérité éclate enfin ; elle n’avait jamais compris pourquoi Sarah avait une dent contre moi, mais n’osait rien dire. Mais pour moi, c’était clair : il fallait que je parte de là. Je n’avais plus rien à faire dans un environnement aussi toxique. »

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