5 bonnes raisons de se réjouir de vieillir

La jeunesse éternelle? Sans façon! Comme pour un bon vin, prendre de l’âge permet de gagner en vertus essentielles. Voici pourquoi il faut se réjouir de vieillir.

On n’est plus épanouie au lit (et c’est la science qui le dit)

Toutes les enquêtes le confirment: l’épanouissement sexuel augmente avec l’âge, à mesure que les partenaires se sentent mieux dans leur peau. Les cinquantenaires et soixantenaires ont en général une vie sexuelle plus satisfaisante que les plus jeunes. On apprend à aimer son corps, ses défauts car on a compris que, quoi que l’on fasse, on n’aura jamais des jambes plus longues, des seins plus ronds... La confiance en soi n’est pas un cadeau que l’on reçoit de l’extérieur, c’est un capital que l’on doit amasser soi-même en portant sur soi un regard moins dur, moins jugeant, plus compatissant. Plus on s’accepte, moins on se soucie de ce que les autres pensent de nous et plus on peut consacrer d’énergie à des relations sincères et intimes.

On a plus d’expertise relationnelle

Qui, dans ses jeunes années, ne s’est jamais empêtré dans des situations embarrassantes par incapacité à gérer ses émotions? Rougissement, éclat de colère démesuré, désespoir subit... La spécialiste du cerveau Margriet Sitskoorn explique: «Toute phase de la vie a ses inconvénients et ses avantages sur le plan neurologique: la phase nourrisson, celle de l’adolescence... À partir de 50 ans, certes, la mémoire se détériore progressivement, mais il y a aussi des atouts: on régule mieux ses émotions. Avec l’expérience, on a vécu une large palette de situations, on a traversé une gamme étendue d’émotions, ce qui nous rend plus habile qu’à 20 ans pour y naviguer et résoudre les problèmes relationnels. Or, une meilleure habilité sociale favorise forcément le bien-être. » Par ailleurs, à mesure que nous vieillissons, notre capacité à savourer les bonnes choses augmente, comme l’amitié et les relations interpersonnelles.

On n’est plus à l’aise financièrement

Si avec l’âge notre condition physique devient moins infaillible et notre front moins lisse, l’état de notre compte en banque suit plutôt une courbe ascendante, du moins en moyenne. À moins d’une déconvenue financière, le compte d’épargne a quand même tendance à gonfler une fois les enfants partis et l’hypothèque remboursée. Et voilà du budget qui se libère pour les bonnes choses de la vie: restos, déco et voyages lointains. Margriet Sitskoorn: «Oui, la qualité de vie augmente avec les années, à condition de rester en bonne santé. À 50 ans, notre rythme est encore très dense à cause de la combinaison de l’activité professionnelle et des soins à apporter aux enfants ainsi qu’aux parents vieillissants. Cette lourde to-do list contraste avec des ressources d’énergie qui ne sont plus sans fond. Mais plus tard, une fois qu’il ne faut plus s’occuper que de soi, on découvre soudain des océans de temps libre pour profiter de la vie. »

On est débarrassée des méthodes contraceptives

«Le meilleur atout de mes 58 ans? Être enfin débarrassée des questions de contraception et de ce fichu syndrome prémenstruel ! » nous a confié Laurence, une lectrice qui a vécu sa ménopause comme une bénédiction. Bien sûr, toutes les femmes ne partagent pas son expérience et les changements hormonaux autour de la cinquantaine sont un processus très personnel, qui ne se déroule par aussi facilement chez toutes. Mais même cette phase de la vie apporte ses avantages. Ne plus devoir se soucier de contraception en est un, et il y en a d’autres. Ainsi, plusieurs études confirment que les maux de tête et les migraines diminuent après la ménopause.

Rika Ponnet, sexologue et thérapeute de couple: «Il y a en effet des femmes qui ressentent une baisse de désir sexuel, mais il y a aussi un grand groupe chez qui c’est précisément l’inverse qui se produit. La ménopause est associée à de nombreux clichés et chacune devra l’appréhender personnellement. Et en couple aussi! »

On a plus de temps pour soi

Du temps que l’on peut consacrer aux activités qui nous rendent vraiment heureux. Et par chance, plus on avance en âge, plus on sait ce que l’on aime, ce qui nous épanouit. Rika Ponnet : « Je vois qu’avec l’expérience, les femmes sont plus conscientes de leurs aspirations propres. Lorsque l’on est jeune, on a souvent tendance à faire ce que les autres choisissent pour nous ou attendent de nous. On ressent encore beaucoup l’angoisse d’être rejetée, l’envie de convenir. Les femmes plus mûres écoutent plus leur voix interne. (...) En vieillissant, chacun prend conscience qu’il n’aura probablement pas le temps de tout faire et que tout peut arriver. Et une fois qu’on a conscience que la vie ne sera pas éternelle, on peut mieux faire la part des choses entre ce qui est accessoire et ce qui est essentiel. »

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