Témoignage: Linda et Jurgen habitent séparés et heureux depuis 3 ans

De plus en plus de ménages, dans notre société très éprise de liberté individuelle, choisissent le LAT. Living Apart Together, c’est être conjoints, mais en vivant disjoints. Linda et Jurgen nous expliquent pourquoi ils ont choisi de vivre chacun de leur côté. Par Ans Vroom et Anne-Sophie Kersten. Photo: Duncan De Fey.

Linving apart together: le témoignage de Linda et Jurgen

Linda, 47 ans : « Les enfants ont été notre principale raison d’opter pour le Living Apart Together mais, pour être tout à fait franche, je trouve aussi rafraîchissant pour le couple de ne pas être tout le temps à deux. D’aspirer à retrouver l’autre. Jurgen et moi avons d’abord été un amour de jeunesse. J’avais à peine 14 ans. Nous étions dans les mêmes mouvements de jeunesse. Ensuite, nos chemins se sont séparés et on s’est chacun marié de notre côté... Jusqu’à ce que le destin nous ramène l’un vers l’autre il y a quelques années. Après une séparation difficile, je me suis retrouvée complètement seule avec mes deux enfants. Jurgen est, lui, papa de trois. Je peux vous dire que, quand on est à sept, c’est animé !

« On a choisi de ne pas recomposer réellement une famille »

Or, ni l’un ni l’autre n’avions envisagé de gérer une telle smala. Comme Jurgen et son ex avaient encore de bons contacts, on a choisi de laisser nos enfants vivre dans leur maison d’enfance respective. Jurgen habite avec ses enfants la moitié du temps, et les autres jours, il loge chez mes enfants et moi. On fait souvent des activités tous ensemble, comme partir en vacances, mais on a choisi de ne pas recomposer réellement une famille. Je savoure les moments où on est tous réunis, mais aussi les soirées calmes où Jurgen est chez ses enfants. Cette alternance me plaît beaucoup. Chez nous, la routine n’existe pas ! »

Jurgen, 49 ans : « Linda est mon grand amour. Je ne me suis encore jamais senti aussi heureux que durant ces années passées avec elle. Ce n’est pas parce que l’on ne vit pas sous le même toit que nous ne sommes pas des partenaires à part entière. Je pense même qu’on arrive à se consacrer plus de temps l’un à l’autre dans cette relation chacun chez soi que si on avait dû veiller ensemble sur cinq enfants. Le fait d’habiter proches l’un de l’autre aide, évidemment. Je passe tous les jours chez elle, même parfois juste une demi-heure, pour papoter. Et je vois aussi mes enfants tous les jours, même quand ils sont chez leur mère. Pour moi, c’est la solution idéale. Évidemment, financièrement, ce serait plus avantageux de vivre sous un seul toit.

« Je n’exclus pas que Linda et moi construisions un jour notre propre nid quand les enfants seront partis »

Je pense que l’argument pécunier influence pas mal de familles recomposées. Mais on a retourné le problème dans tous les sens et cette formule est celle qui convient le mieux à chaque personne impliquée, aussi bien sur le plan pratique qu’émotionnel. Je n’exclus pas que Linda et moi construisions un jour notre propre nid quand les enfants seront partis, mais ce n’est pas pour tout de suite. On a chacun nos hobbies, un travail prenant et notre propre vie sociale. Il y a 11 ans, Linda est partie 3 mois en voyage avec ses enfants. Évidemment, elle m’a manqué mais, en amour, il faut pouvoir lâcher l’autre. Quoi qu’il puisse arrive, notre relation est capable d’encaisser pas mal de choses. »

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