Touchant: avec GAEL, Tatiana Silva rencontre son inspirante idole

Avant de connaître Tatiana, nous n’aurions pas imaginé que son grand rêve serait de s’asseoir avec le guide spirituel indien Sri Sri Ravi Shankar. Elle a un bon karma, le chantre de la paix aux 4,7 millions de followers sur Twitter était justement de passage à Bruxelles. Elle a annulé son séjour dans un ashram pour ces quelques instants brefs mais denses avec lui. Par Paloma de Boismorel. Photos: Liesbet Peremans.

La rencontre

« Quelle chance d’avoir accès à un personnage pareil de son vivant », s’exclame Tatiana à mi-voix dans les couloirs feutrés de l’hôtel Steigenberger Wiltcher’s. Notre GAEL Guest a débarqué dans le hall quelques minutes plus tôt, habillée d’une blouse en lin blanc et d’un pantalon fluide couleur canari. Une tenue tout en légèreté et simplicité pour un exercice qui, a priori, l’est un peu moins. Que va-t-elle dire devant son idole? Elle a dégagé son gracieux visage en s’attachant les cheveux et garde un air calme malgré les notifications et les appels qui agitent son smartphone. Maîtrise de soi héritée de la pratique du yoga? Self-control d’une pro de la TV? Peu importe, Tatiana investit to- talement le moment présent et ne compte pas passer à côté des faveurs du destin. Sri Sri Ravi Shankar est son maître spirituel depuis qu’elle l’a vu en 2013 lors d’un séjour initiatique en Inde.

« C’est à Bangalore, m’explique Tatiana, dans l’ashram-mère d’Art of Living, qu’elle a trouvé la paix intérieure et les moyens de la faire durer »

L’ex-Miss Belgique, alors présentatrice météo à la RTBF, était à la recherche d’un nouvel élan spirituel. « Ça faisait cinq-six ans que je voulais me lancer dans la méditation, mais je ne savais pas trop comment faire. J’avais lu des bouquins, j’avais vu des conférences vidéo, mais ça ne prenait pas. » Même chose pour le yoga, que Tatiana avait pourtant eu l’occasion de pratiquer à Bali un an plus tôt. C’est à Bangalore, m’explique-t-elle, dans l’ashram-mère d’Art of Living, la fondation créée par Sri Sri Ravi Shankar en 1982, qu’elle a finalement trouvé la paix intérieure et les moyens de la faire durer. Quand elle évoque les trois jours qu’elle a passés là-bas, les yeux de Tatiana pé- tillent de reconnaissance et la tension de son front se dissipe à l’idée de revoir son mentor. « Nous étions 300 personnes environ et Sri Sri s’est arrêté pour me dire bonjour et me faire une sorte de hug de bienvenue. » La jeune animatrice TV, qui doit pourtant être habituée à ne pas passer inaperçue, a vécu ce moment comme la confirmation d’une conversion personnelle.

BARBE ÉBOURIFFÉE ET SOURIRE AUX LÈVRES

Mais qu’a-t-il de si spécial, cet homme? Curieuse de décrypter le phénomène «Sri Sri», j’ai téléchargé avant de venir l’appli officielle qui porte son nom et qui permet de suivre les déplacements du maître tout en profitant de ses meilleurs conseils via des notifications. En regardant plus attentivement les vidéos et les photos qui circulent sur Internet, je n’ai en effet pas seulement vu un individu drapé de blanc aux gestes lents et à la barbe ébouriffée, mais aussi un homme extrêmement souriant. Avec plusieurs dizaines de millions de fidèles dans plus de 150 pays, le charisme de Sri Sri Ravi Shankar n’est plus à démontrer. Le maître à penser hindouiste est devenu en quelques décennies l’incarnation internationale de la vie sans stress, le nouvel apôtre de la non-violence et accessoirement le porte-parole du soft power indien. Son compte Twitter comptabilise 4,7 millions de followers (plus qu’Emmanuel Macron et Angela Merkel réunis). Et il suffit de regarder la liste de ses abonnés pour se rendre compte que sa popularité dépasse amplement les frontières. Parmi les derniers exploits de Sri Sri Ravi Shankar, de nombreux médias ont souligné son intervention significative dans le processus de ré- conciliation avec les Farc en 2015.

BEAUCOUP DE DISCIPLINE...

Devant la porte de la suite présidentielle qui a été réservée pour l’occasion, un petit groupe de personnes attend déjà en silence. Les trois quarts sont des femmes, pour la plupart ha- billées à la mode traditionnelle indienne. On trouve quelques hommes en costume, «des diplomates», me glisse Tatiana.

Touchant: avec GAEL, Tatiana Silva rencontre son idole

Pour la méditation, Tatiana parvient à méditer environ 25 minutes par jour, tous les matins. Je lui demande si elle se sert d’une appli, elle m’avoue en avoir testé quelques-unes mais ne pas en avoir réellement besoin. Pas de musique non plus. Au réveil, elle se sent très calme et son pouls est bas. Son secret pour se débarrasser des pensées parasites, c’est de ne pas lutter contre elles et de s’abstenir simplement de les alimenter. « Dès les premières minutes, me confie-t-elle, je remercie l’univers pour chaque chose qui est arrivée dans ma journée précédente, je fais des prières de protection et de bienveillance pour des gens qui me l’ont demandé ou qui en ont besoin. Au bout d’un moment, mon esprit se fatigue et s’apaise de lui-même. »

... POUR BEAUCOUP DE RÉSULTATS

Sur le plan physique, le véritable avantage du yoga, selon elle, est de faire circuler et de fluidifier l’énergie dans tout le corps. Tatiana n’a pas vu de grands changements en termes de silhouette, sans doute à cause d’une pratique discontinue. « De toute façon, pour me muscler, je préfère faire du pilates ou de la boxe anglaise », explique-t-elle. Parmi les différents types de pratiques, elle a choisi le hatha yoga, qui est plus lent mais dont elle peut sen- tir l’effet bénéfique dans chaque posture. La principale évolution que Tatiana a observée se situe au niveau de son état d’esprit. Après une séance de yoga, elle se sent purifiée et plus concentrée: «En voiture, par exemple, je klaxonne moins», raconte-t-elle. « Je ne comprends pas qu’on ne l’enseigne pas dans les écoles« , s’indigne notre Guest, qui est particulièrement sensible aux causes de l’enfance et qui vient d’endosser une mission d’ambassadrice pour Unicef France.

« Assise sur un canapé à côté de lui, elle commence par le remercier de la recevoir et lui demande ce qui le préoccupe le plus dans le monde d’aujourd’hui »

NI STRESS NI PLASTIQUE

Après avoir été introduites dans une première, puis dans une deuxième salle, nous sommes à quelques minutes de rencontrer le grand personnage. L’excitation se fait sentir dans les chuchotements autour de nous. Il nous rejoint très vite, accompagné d’un léger bourdonnement d’agitation venant des couloirs, et s’installe dans un fauteuil recouvert d’un drap blanc pour la circonstance. Tatiana s’incline en joignant délicatement les mains. Assise sur un canapé à côté de lui, elle commence par le remercier de la recevoir et lui demande ce qui le préoccupe le plus dans le monde d’aujourd’hui. « Le stress et la haine, répond-t-il sans hésitation. D’un côté il y a de la dépression, de l’autre des agressions. » Tatiana enchaîne en l’interrogeant sur ce qu’il pense du mode de vie occidental. « Aucun style de vie dans le monde n’est parfait, et on peut tous les améliorer. La question principale à se poser est: sommes-nous libérés du stress?, répond Sri Sri dans un demi-sourire de bienveillance. Les pays occidentaux ont une spiritualité profonde. C’est une civilisation de la compassion, avec des valeurs importantes comme le respect, l’égalité des statuts et des genres. Ce sont de grandes réussites et les autres pays devraient suivre cet exemple. »  Quand Tatiana lui demande, pour finir, quels sont ses prochains défis, le grand maître sourit. « Il y en a tellement », semblent dire ses yeux rieurs. « Un monde sans plastique« , finit-il par prononcer, en ajoutant que le problème de l’eau potable va également prendre beaucoup d’importance.

Retrouvez en intégralité la quête spirituelle de notre Guest Tatiana Silva dans le GAEL du mois d’août, disponible en librairie!

GAEL août

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