‘CE FLUX DE PAROLE DÉSINHIBÉE TIENT DU GÉNIE. IL A ÇA EN COMMUN AVEC POELVOORDE’
Votre lien avec François?
«À l’époque d’OSS 117, son premier rôle au ciné — inoubliable, d’ailleurs —, on s’est retrouvés par hasard dans le Thalys. Au passage du contrôleur, François s’est aperçu qu’il avait oublié son billet. Il ne me connaissait pas, mais moi si car j’étais coproducteur du film. J’ai proposé de payer son voyage. Étonné, il m’a demandé qui j’étais. J’ai répondu que ce billet allait tomber sur la note d’OSS 117! On a fini le trajet à la Duvel…»
Une qualité de François?
«Il est généreux. Sur le plan artistique, il y a un vrai partage avec les gens qui l’entourent: il dit ses envies, ses angoisses, ses ambitions. Au resto, il est du genre à payer l’addition discrètement. Et il est d’une grande modestie, et même timide.»
Un défaut?
«Il est tellement ouvert aux opinions qu’il change parfois trop d’avis. Difficile à suivre. En tant que producteur et ami, je sais qu’il faut parfois juste lui laisser un peu de temps, sans pression, pour qu’il finisse par poser ses choix.»
Un truc typiquement lui?
«Il a une capacité impressionnante à se transformer en une seconde. Il est là sur le tournage, dans son état normal, on se demande comment il va pouvoir se remettre dans son personnage… La caméra s’allume et paf, il devient le François à l’impertinence incroyable, à l’imagination débordante, avec ce flux de parole désinhibée qui tient du génie. Il a ça en commun avec Poelvoorde. C’est hallucinant.»