Confinement, famille... L’expérience Viva For Life vue par nos Guests

À une semaine de leur entrée dans le cube, nos mousquetaires du coeur Ophélie Fontana, Sara de Paduwa et Adrien Devyver se confient sur leurs motivations derrière cette grande opération solidaire qu’est Viva for Life. Interview: Charlotte Versele. Photos: Laetizia Bazzoni.

Retrouvez la première partie de notre interview ici et leurs moments forts ici.

Entre le confinement, le fait d’être loin de vos proches ou encore la privation de nourriture solide, qu’est-ce qui est le plus difficile ?

S. « Pour moi, c’est le manque de sommeil qui s’accumule. Et le bruit, sur la place, dans le studio, les vibrations... On n’est jamais dans le silence. Plus les jours passent, plus on va chercher loin dans nos réserves. »

O. « On ne sait pas vraiment mettre le cerveau sur pause, parce que même si on somnole, on est tout le temps à 1 000 %, c’est difficile de faire retomber la pression. D’ailleurs, ça continue quand on sort du cube aussi : la première fois, après être rentrée à la maison, je répétais dans mon sommeil : “Appelez le 0800 30 007, faites vos dons !”, ça faisait mourir de rire mon mari ! »

A. « L’année passée, quand je suis entré dans le cube, mon fils avait tout juste 5 mois. Il n’y avait pas encore d’échanges vraiment forts entre nous. Maintenant, la séparation sera peut-être un peu plus compliquée. À un an et demi, tout passe par la sensation, le toucher, ce n’est pas comme si je pouvais lui envoyer un e-mail... Donc le manque sera certainement plus important. »

C’est quoi, votre journée-type dans le cube ?

S. « C’est moi qui ouvre le bal à l’antenne. Ça commence par une bonne douche pour se réveiller. Dans la face “cachée” du cube, il n’y a pas vraiment de vie. On optimise le timing et on rejoint vite le studio. J’avale un yaourt à boire, parce que la soupe le matin, c’est pas possible, et puis c’est parti ! »

O. « Je succède à Sara vers 10 h, je me lève une bonne heure avant la prise d’antenne. La douche, c’est le seul moment vraiment à nous, donc j’aime bien prendre mon temps. Et pareil pour la soupe, je la garde pour après ! »

A. « Pendant la tranche 14 h-18 h, c’est souvent le moment où les artistes viennent avant de faire leur showcase sur la scène. Ils font un petit morceau, ils discutent... Mais le plus drôle, c’est de voir dans leur regard la pitié et la compassion quand ils découvrent nos mines fatiguées... »

« Même si on est tentés de se plaindre à certains moments, qu’on est à fleur de peau, on est rattrapés par le positif et l’envie d’aller le plus loin possible. »

Le trait de caractère qui vous dessert pendant l’aventure ?

A. « Je ne suis pas du tout fin cuistot. Si je pouvais faire l’impasse sur la corvée soupe, ça m’arrangerait ! »

S. « Moi, c’est vrai qu’avec la fatigue, je peux râler un peu plus que d’habitude. Je deviens plus exigeante, en tout cas. Surtout à partir du quatrième ou du cinquième jour... Mais il ne faut pas oublier les équipes techniques, qui sont dans les mêmes conditions que nous. »

O. « Comme on est tous là pour la même cause, le pire ou le meilleur de nos caractères ne ressort pas vraiment, on met beaucoup notre personne de côté. Même si on est tentés de se plaindre à certains moments, qu’on est à fleur de peau, on est rattrapés par le positif et l’envie d’aller le plus loin possible. »

L’empathie, l’altruisme, ce sont des valeurs que vous voulez transmettre à vos enfants ?

A. « J’ai lu l’autre jour qu’à partir d’un an et demi, un enfant développe son sentiment d’empathie. S’il entend un enfant pleurer, il pleure aussi, parce qu’il ressent la souffrance chez l’autre. Effectivement, c’est une valeur essentielle à véhiculer, tout en mettant des limites. Certains sont tellement empathiques qu’ils ne se respectent plus eux-mêmes. Il faut se protéger aussi du surplus d’empathie qui peut être nocif et interférer dans nos relations sociales. »

O. « L’ouverture d’esprit, l’ouverture vers l’autre, ce sont des valeurs importantes que mes parents m’ont transmises et que j’essaie de transmettre au mieux à ma fille. »

Avoir des enfants, ça change la manière de voir les choses, pour vous ?

O. « Avoir un enfant, c’est s’ouvrir, c’est un don de soi. Avant d’être parent, on est avant tout centré sur soi-même. Avec l’arrivée d’un enfant, c’est lui qui devient le centre du monde et on se dévoue pour lui. C’est un choix qu’on pose et qu’il faut assumer, et qui peut amener tellement de belles choses ! »

 

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Sara, il t’arrive d’évoquer ton enfance dans les médias. Le fait d’avoir eu à surmonter certaines épreuves difficiles, ça te booste dans ton envie de rendre le quotidien d’autres enfants plus doux ?

S. « Évidemment. Je suis bien placée pour dire que l’enfant, il ne choisit pas. Je suis née dans un contexte un peu compliqué, je n’ai pas grandi avec ma mère (Sara a passé plusieurs années en famille d’accueil pendant son enfance, NDLR). Ces enfants qui atterrissent dans des situations aussi précaires, ils n’ont rien demandé. C’est à nous, adultes, de faire le nécessaire pour les aider. »

On dit que les amis, c’est un peu la famille que l’on choisit...

O. « Bien sûr, les amis peuvent intégrer la famille au sens large. »

S. « Et souvent, on les compte sur les doigts d’une seule main. Ce sont des êtres précieux, en concordance avec ce qu’on est, dans un partage équilibré. Pour moi, il y a la famille d’où l’on vient et celle que l’on a créée. Celle que j’ai créée, c’est ce qui compte le plus au monde pour moi. »

A. « Ça rejoint ce qu’on appelle la “famille Viva for Life”. Les collègues que l’on côtoie pendant une semaine, on ne les reverra peut-être pas pendant un an, on ne prendra pas forcément le temps de s’appeler, de manger un morceau, mais on sait que lorsqu’on se retrouve, quelque chose se crée. Ce sont des sortes de familles éphémères, et ça fonctionne très souvent comme ça dans notre métier. »

O. « Participer à une telle opération, c’est une vraie mise à nu, qui crée un lien indéfectible. Ce sont des choses fortes qu’on ne partage même pas avec des membres éloignés de notre propre famille. Les liens du sang, c’est une chose, mais les liens du cœur sont parfois bien plus forts. Même si on ne partage pas des tas de choses au quotidien, je sais que si j’ai besoin de parler, je peux les appeler et qu’ils seront là pour moi. »

La première chose que vous ferez en sortant du cube ?

S. « Appuyer sur le buzzer ! »
O. « Et manger des chips (rires). Mais un ou deux, pas plus ; après avoir mangé liquide pendant une semaine, c’est pas si agréable... »

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