Testé: « 65 degrés », le resto gastronomique qui a le goût de l’inclusion

Une adresse qui mixe avec brio haute gastronomie, convivialité et grande ouverture d’esprit: on vous emmène le temps d’un dîner à l’excellent resto 65 degrés.

Joli jardin bruxellois

C’est sur la célèbre avenue Louise, en plein coeur de Bruxelles, que se cache le joli jardin du restaurant 65 degrés. À l’arrière d’une salle luxueuse réservée aux jours plus frais, on file s’installer à l’ombre des arbres et sous les jolies lampions de ce coin de verdure qui assure une pause oxygénée entre deux journées de canicule bruxelloise.

 

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Le restaurant a tous les airs d’un gastronomique traditionnel: serviettes blanches, nombre incalculable de verres et de couverts, carte raffinée et choix de vins pointu... À une différence près. Ici, les serveurs ne sont pas ceux que vous croiserez dans d’autres restaurants. Atteints de trisomie 21 et d’autisme, les membres de cette équipe atypique n’ont pas fait l’école hôtelière, mais ont appris à force de travail et de motivation un travail exigeant, aux côtés du chef de salle et manager du restaurant Massimo Pellegrino. Tel un chef d’orchestre, c’est lui qui s’assure que tout roule, de la mise en place aux cuisines en passant par le service. Aux fourneaux, le chef Nicolas Titeux conçoit les plats proposés à la carte.

 

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Un projet ambitieux

À l’origine du projet, 4 entrepreneurs plein d’énergie et de bonnes idées, au passé professionnel bien éloigné de l’horeca. Inspirés par un concept similaire en Bretagne, ces deux couples, Laure & Valentin et Adélaïde & Donatien, décident alors de se lancer dans cet ambitieux projet qui leur tenait à coeur (tous contribuaient déjà bénévolement à l’accompagnement des personnes handicapées). Ne restait plus qu’à trouver un concept: pour apporter une plus-value à l’établissement, ils choisissent de proposer une cuisine gastronomique, qui tranche avec les idées préconçues sur les personnes porteuses de handicap mental et le travail.

Testé: 65 degrés, un resto gastro sous le signe de la tolérance

Soutenu par plusieurs associations (notamment l’ASBL Vivre et Grandir, DiversiCom et Cap 48, ), le petit projet devient grand et l’équipe ne cesse de grandir: en septembre, la team 65 degrés comptera 13 jeunes et 4 staffs valides. Si le projet n’a pas de but lucratif, il vise la rentabilité pour montrer son intérêt et peut-être inspirer d’autres initiatives similaires, comme l’explique Adélaïde: « L’objectif du restaurant est avant tout de démontrer que la personne handicapée a toute sa place dans la société. Pour en faire la preuve, nous avons choisi un challenge difficile, la restauration. Si nous sommes capables d’intégrer deux tiers de personnel handicapé dans un tel contexte, nous pensons que d’autres entreprises pourraient s’inspirer du concept! »

À la carte

On l’a compris: le concept est original et la cause surtout très honorable mais... qu’y a-t-il à la carte? Pour goûter un bel aperçu de la cuisine du chef Nicolas Titeux, on opte pour le menu 3 services (45€). Après deux gourmandes mises en bouche, impossible de faire l’impasse sur LA spécialité des lieux, l’oeuf parfait. Vous n’aviez pas tilté? 65 degrés, c’est en fait la température idéale de cuisson pour réaliser ce classique de la gastronomie française (les blancs à 62°, le jaune à 68°). Et on doit dire que c’est réussi: accompagné d’une Royale de lard fumé et de champignons shiitaké, l’oeuf parfait est vraiment... parfait.

 

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Les papilles bien réveillées par ce préambule gourmet, on enchaîne côté plat sur une côte de boeuf Simmenthal « dry aged » (maturée) à la sauce romesco et à la burrata. La viande fond en bouche, la burrata est exquise, rien à ajouter; c’est une tuerie.

Pour clôturer ce dîner, le maître Massimo nous propose d’opter pour l’entremet « tout chocolat » aux cerises et à la vanille. L’association parfaite pour terminer ce menu en beauté.

Ce qu’on en a pensé

Disons-le franchement: l’expérience peut-être déconcertante aux premiers abords. Elle nous fait prendre conscience que rares sont les moments du quotidien où l’on est confrontés à la différence et à l’échange avec les personnes porteuses de handicap. Pourtant, une fois la glace brisée et la timidité mise de côté, on se rend vite compte que le handicap est loin d’être une entrave au contact et aux échanges avec le personnel, toujours souriant et ultra-avenant. C’est même Marie-Sophie, la leadeuse du service en salles qui vient nous mettre à l’aise.

Si cette configuration atypique donne parfois lieux à des petits couacs de communication, ces imperfections ne font qu’ajouter au charme de l’établissement, qui ne perd en aucun cas de sa qualité, du service à l’assiette. On recommande donc chaudement cette adresse gourmande et différente. 

  • 65 degrés, avenue Louise 173, 1050 Bruxelles. Fermeture estivale jusqu’au 19 août. Ouvert tous les midis du lundi au vendredi et 3 soirs/semaine à partir de septembre (mercredi, jeudi, vendredi). Plus d’infos sur www.65degres.be.

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