Témoignage: en quête de déconnexion, Jill a construit sa propre tiny house

À la recherche d’un endroit où trouver de l’inspiration, cette écrivaine a construit elle-même son cabinet d’écriture sur roues. Un lieu de déconnexion, sans wifi, où le temps s’arrête. Par An Brouckmans, avec la collaboration de Laura Swysen. Photos: Luc Roymans.

UN LIEU OÙ SE RETIRER

« Ma première idée était de louer un chalet dans les Ardennes. Mon compagnon et moi, nous vivons en ville, mais j’avais ce besoin de pouvoir regarder plus loin que l’autre côté de la rue. De temps en temps, j’écris un livre et pour ce faire, il faut du calme et une vue dégagée pour pouvoir se mettre dans le bon état d’esprit. Mais mes recherches dans les Ardennes n’ont rien donné. Les cottages étaient humides, froids et aussi très loin.

« Ce qui devait être un simple bureau d’écriture s’est transformé en un merveilleux lieu de retraite le week-end »

Un ami qui travaille dans la construction de décors m’a donné l’idée de construire ma propre tiny house mobile. Alors j’ai commencé à faire des croquis. Dès que la maison a été couchée sur papier, le plan s’est imposé de lui-même. Nous avons commencé à construire la tiny house il y a quatre ans, dans le studio de mon ami. Nous nous sommes dit que nous trouverions un endroit où la mettre un peu plus tard.

L’achat le plus coûteux a été la remorque dotée de roues sur laquelle nous avons construit la tiny house. Une entreprise spécialisée dans les remorques pour bateaux l’a fabriquée sur mesure. J’ai fait presque tout le reste moi-même avec l’aide de bons amis, qui sont tous de grands artisans. J’ai pris un jour de congé en semaine pour me former auprès d’Alexandre Lowie, designer et ébéniste, qui m’a appris les ficelles du métier. Entretemps, un ami qui avait acheté une maison sur un grand terrain m’a proposé d’installer ma petite maison dans son jardin. C’est comme ça que nous nous sommes retrouvés ici, à 20 km de chez nous, à une petite demi-heure de route à vélo.»

« Dès que nous entrons dans la Carabane, nous sommes dans un autre univers. Le temps s’arrête et il n’y a pas de wifi »

Ce qui devait être un simple bureau d’écriture s’est transformé en un merveilleux lieu de retraite pour le week-end. «Dès que nous entrons dans la Carabane, nous sommes dans un autre univers. Le temps s’arrête et il n’y a pas de wifi. Notre principale activité du week-end est la lecture du journal. Nous cuisinons beaucoup, les amis vont et viennent. Nous restons parfois assis autour du feu pendant des heures... Il ne faut pas grand-chose pour vivre une soirée magique dans notre Carabane. »

MINIMALISME JAPONAIS

La maisonnette a été conçue selon une approche minimaliste d’inspiration japonaise. La propriétaire souhaitait qu’elle ne paraisse pas trop neuve et se fonde dans l’environnement naturel du quartier. Elle a donc utilisé presque exclusivement des matériaux recyclés. Les planches en bois qui composent sa façade étaient laissées à l’abandon dans une scierie, car elles n’étaient pas parfaites et ne pouvaient pas être commercialisées. Le sol provient d’un hôtel qui a été rénové.

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