Témoignage: “J’ai commencé mes études universitaires à 8 ans”
Laurent (14 ans aujourd’hui) a commencé ses études universitaires il y a déjà six ans. Il fait maintenant un doctorat en physique quantique.
La valeur n’attend pas le nombre des années, comme l’attestent les parcours bluffants de ces jeunes prodiges. Rencontre avec Laurent qui a fait ses premiers pas à l’université à 8 ans seulement.
Jeune prodige
« Je n’avais pas remarqué que j’étais différent des autres enfants de ma classe de première maternelle. Mais l’instit a dû le voir, elle, car on m’a fait passer directement en primaire. Même là, tout allait trop lentement pour moi et j’avais le droit d’étudier dans un local à part. L’école a conseillé à mes parents de me faire passer un test de QI. J’ai eu le score maximum de 145 — peut-être plus, mais les tests n’allaient pas plus haut que ça. En un an, j’avais intégré toute la matière des primaires, donc on m’a mis en secondaires. Là, j’ai terminé en deux ans.
Des études universitaires à 8 ans
À 8 ans, j’entrais à l’université et à 11 ans, j’étais bachelier en physique. Un an plus tard, j’avais mon master. J’ai étudié aux États-Unis, au Canada, au Japon, en Allemagne et en Israël. Il y a un documentaire qui a été tourné sur cette période de ma vie : des caméras m’ont suivi pendant ces deux années. Aujourd’hui, je me concentre sur mon doctorat.
J’ai conscience de la particularité de mon parcours, mais je n’ai jamais envié celui, plus classique, des autres enfants de mon âge. Je n’ai aucune raison d’être jaloux.
J’ai conscience de la particularité de mon parcours, mais je n’ai jamais envié celui, plus classique, des autres enfants de mon âge. Je n’ai aucune raison d’être jaloux : enfant, j’avais plus de temps libre que les autres. Alors qu’ils faisaient leurs devoirs, j’étais déjà devant un jeu vidéo ou Netflix. Aujourd’hui encore, mes anciens copains de classe sont coincés toute la journée sur les bancs de l’école, alors que je profite de ma liberté à l’unif.
“Je ne me sens pas isolé”
Je ne me sens pas isolé ; dans le monde académique, je suis entouré de gens plus âgés, mais j’ai par ailleurs plein d’amis de mon âge. D’ailleurs, je retourne souvent dans l’enseignement secondaire, car j’ai lancé un projet pour les élèves aux capacités cognitives élevées. J’essaie de les intéresser aux matières scientifiques universitaires et je leur parle de mes erreurs ou des choses que j’aborderais autrement. J’ai eu beaucoup de chance et c’est un peu ma façon de rendre à la société ce qu’elle m’a donné.
Ce que je compte faire de toutes mes connaissances ? Enfant, j’avais un grand rêve : développer des organes artificiels. Mes deux grands-parents ont des problèmes cardiaques et je me disais que si je pouvais leur fabriquer un nouveau cœur, ils seraient guéris. Aujourd’hui, je travaille sur d’autres sujets, mais prolonger la vie humaine reste un de mes principaux objectifs. Ce serait génial si j’y arrivais. »
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