Mettez la littérature belge à l’honneur avec ces 3 nouveaux romans

Envie de nouveauté dans votre bibliothèque? Et si vous optiez pour des bouquins signés de la plume d’un compatriote? Ce mois-ci, lisez local!

Mettez de côté l’ordinateur, les tablettes, Netflix et compagnie (après avoir lu cet article, of course)! Place à la lecture. En plus d’enrichir votre culture et de vous occuper le dimanche, lire vous rendrait plus agréable (si, si, c’est même scientifiquement prouvé!). Et pourquoi ne pas succomber aux charmes de nos plumes locales?

Cibles humaines

Contrairement à ce que son prénom voudrait faire croire, Hope n’a plus aucun espoir. Affublée d’une tumeur qui lui mange le visage, la jeune femme a été abandonnée très jeune par ses parents et sait qu’elle ne peut rien espérer des autres: ni compassion ni amitié et encore moins amour. Le seul remède à cet isolement est de lier son destin à celui de ceux qui l’ignorent et la rejettent en organisant un suicide collectif. Dotée de moyens financiers illimités, elle a décidé de mettre en scène sa propre fin en commençant par soigner le casting. Inconsolable et impitoyable, Hope nous présente une par une ses dix victimes. L’occasion d’une galerie de portraits où la haine dissimule mal une certaine tendresse pour les faiblesses et les paradoxes du genre humain.

Le côté belge: Sylvie Godefroid semble avoir rencontré ses personnages sur les trottoirs bruxellois: il y a ceux qui tremblent encore en prenant le métro et d’autres qui oublient en dansant la salsa chaussée de Charleroi.

  • « HOPE », SYLVIE GODEFROID, ÉD. GENÈSE.

Solitudes partagées

Les soucis des autres sont tellement reposants. Surtout quand on ne les connaît pas et qu’on les croise dans les pages d’un recueil de nouvelles comme Pitou. Les 15 histoires qui composent cet ouvrage n’ont pourtant pas une tonalité joyeuse. Spécialiste de l’œuvre de Montherlant et criminologue, l’auteur nous dépeint une société gangrenée par la solitude, les angoisses et les frustrations cachées. Riche ou sans le sou, jeune ou ridé, homme ou femme, personne n’y échappe. Malgré tout, le raffinement des descriptions et la vérité des situations procurent un vrai plaisir de lecture. Il faut dire que si Henri de Meeûs a attendu ses 74 ans pour publier sa première œuvre de fiction, il en a profité pour aiguiser sa sensibilité et approfondir son observation du monde. Son écriture classique et élégante restitue avec précision les atmosphères et les nuances psychologiques de ses personnages.

Le côté belge: Un parfum légèrement suranné et vaguement nostalgique flotte dans les pages de ces nouvelles qui, bien qu’intemporelles, nous rappellent un peu la Belgique de nos parents et grands-parents.

  • « PITOU ET AUTRES RÉCITS », HENRI DE MEEÛS, ÉD. MARQUE BELGE.

Un amour en marche

Écrit comme les bribes d’une longue lettre adressée à l’être aimé, ce court roman esquisse avec délicatesse la naissance d’une histoire d’amour: le hasard parfait de la rencontre, le jeu des regards, la chorégraphie des premiers rendez-vous, le dévoilement d’une personnalité et la lente progression des sentiments. La narratrice découvre peu à peu en l’homme qu’elle aime des livres, des fêlures, des enthousiasmes et un goût prononcé pour la marche, à laquelle elle s’initie à ses côtés. Une belle évocation de la littérature, de la vie intérieure et de ses débordements amoureux.

Le côté belge: Plus évoqués que décrits, on imagine les rues, les villages et les paysages familiers que les personnages traversent dans leurs randonnées. Côté écriture, on retrouve une certaine retenue et un goût pour les formats courts assez courants dans notre littérature nationale.

  • « J’AI SENTI BATTRE NOTRE CŒUR », VÉRONIQUE JANZYK, ÉD. ONLIT.

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