Alcool, viande, supermarchés: et si on arrêtait avec les « mois sans»?

Tournée minérale, mois sans supermarché... les défis se suivent et se ressemblent. Et si on arrêtait de s’imposer des challenges éphémères?

En janvier? C’était Dry January. En février? Le mois sans supermarché ou la Tournée Minérale, pour ceux qui veulent jouer les prolongations et trinquer aux mocktails. Et qu’est ce qui nous attend en mars? Le fameux mois sans viande. Entre exclusion sociale et culpabilisation excessive, adopter les challenges healthy des « mois sans » n’a pas que des avantages... 

La pression des réseaux sociaux

Disons-le d’emblée: nous aussi, on a cédé aux sirènes de ces challenges originaux, en vous proposant aussi plusieurs articles pour vous motiver ou des conseils pour vous aider à atteindre ces nouveaux objectifs.  Mais plus les années passent, plus ces défis s’accumulent et nous font ressentir la pression qui en découle. Prendre part à des challenges pour améliorer son mode de vie, c’est bien, mais juger ceux qui ne suivent pas le mouvement, c’est nettement moins sympa. Une pression accrue par les réseaux sociaux: #TournéeMinérale par-ci, #NoSupermarché par-là... Cela remet un peu en question les véritables motivations des personnes qui suivent ces challenges. Le font-elles pour des raisons personnelles, pour découvrir un nouveau mode de vie ou est-ce simplement pour répondre aux attentes de leur entourage? 

Trop court pour changer la donne

On ne va pas jouer les hypocrites! Ces challenges participent à un mode de vie plus sain. Se passer de vin ou de viande pendant 30 jours aura bien sûr un impact sur votre santé ainsi que votre bien-être. Mais c’est un peu comme ces régimes flash au retour de bâton violent, si vous vous privez de manière drastique pendant 30 jours pour vous ruer ensuite sur des kilos de steak et des bouteilles de vodka, cela n’est finalement pas si bénéfique. En se privant de manière stricte pendant 30 jours, vous risquez de percevoir ces nouvelles habitudes de manière très négative et de consommer excessivement les denrées interdites à la fin du mois, annihilant ainsi tous vos efforts. Un peu comme les régimes, le résultat est plus intéressant s’il s’installe de manière raisonnable sur le long terme. Au lieu d’un mois sans viande, pourquoi ne pas instaurer deux repas ou une journée 100% veggie par semaine? Ce geste, moins sévère et régulier, aura autant de conséquences positives sur la planète et votre santé. De plus, vous percevrez cette nouvelle habitude d’une manière moins négative et vous serez plus motivée à l’idée de continuer.

SOS culpabilité

« Ah tu ne suis pas le challenge xxx (insérez-ici le challenge tendance du moment) », dit votre collègue de son air le plus détestable en esquissant un sourire moqueur. Du coup, vous regardez votre verre et votre assiette avec culpabilité pendant le reste du mois... Si, au début, ces challenges se déroulaient dans une ambiance bon enfant, on constate aujourd’hui une véritable compétition qui implique un grand sentiment de culpabilité pour ceux qui n’y prennent pas part. Oui, vous avez le droit de ne pas suivre la tendance et non, ce n’est pas un drame si vous fautez. N’empêche qu’on aura ressenti plus d’une fois un vrai sentiment de malaise quand on ose demander un gin-to à l’apéro devant notre horde de copines en phase d’abstinence...

Mais ne crachons pas dans la soupe, si vous tentez ces challenges pour découvrir de nouveaux modes de vie, si ces défis vous font réfléchir sur votre alimentation et vous permettent d’adopter de nouvelles habitudes pendant toute l’année, c’est très bien. Mais prenez quand même du recul sur vos motivations. Avez-vous réellement envie de suivre ce mouvement ou le faites-vous par obligation sociale? Et surtout, ne vous laissez pas abattre si vous fautez! L’erreur est humaine.

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