Du plan à 3 à la soumission: que disent vraiment les fantasmes de nous?

Certaines personnes les assument, d’autres les refoulent ou les assouvissent. Les fantasmes ne sont pas seulement l’extériorisation de nos désirs inconscients, ils sont également porteurs d’enseignements. Ancrés profondément en nous, ils en disent long sur nos besoins émotionnels. Voici ce que vos fantasmes disent de vous.

Le fantasme, au même titre que le rêve, est un mécanisme complexe à analyser. Le chercheur américain et psychologue social Justin Lehmiller a tout de même essayé de décrypter certaines tendances qui s’en dégage. Il a donc sondé 4 175 Américains sur leurs fantasmes sexuels préférés et a publié ses conclusions dans un livre nommé Tell me what you want, la plus grande étude jamais réalisée sur le sujet. Voici quelques-unes de ses théories.

Le plan à 3

Le sexe avec plusieurs partenaires est l’un des fantasmes le plus courant. Selon le chercheur, il pourrait répondre à un besoin d’attention, dans le cas où nous désirons être au centre d’attention des deux autres partenaires. Mais lorsqu’au contraire, nous rêvons d’un plan à trois où nous entrons dans l’intimité d’un couple existant, alors il s’agirait plutôt d’un besoin d’aventure. Généralement, ce sont les personnes les plus extraverties, sociales et de nature curieuse et imaginative qui ressentent ce deuxième besoin, car ce sont elles qui sont les plus extraverties également dans leurs fantasmes.

La soumission

Selon le Justin Lehmiller, vouloir être dominé, autrement dit être en posture de soumission, peut refléter l’envie d’être adoré, ou au contraire la peur d’agir du fait d’une anxiété sexuelle. L’individu préfère alors adopter une position plus passive, pour ne pas avoir à prendre d’initiatives. Ce fantasme soulagerait donc « la pression de la performance« .

Les pratiques plus taboues

Les personnes attirées par des activités sexuelles plus « taboues » sont souvent celles qui sont plutôt introverties dans la vie de tous les jours. « C’est peut-être parce qu’elles ont plus de difficultés à définir clairement à quel type de rapports elles aspirent dans la sphère intime, ce qui nourrit leur tendance à voir se créer des envies plus inhabituelles. » explique le chercheur. Les personnes qui ne sont absolument pas attirées par ces relations « interdites » peuvent être celles qui sont très généreuses dans la vie et qui ne sont pas excitées à l’idée d’avoir un rapport sans amour. Prendre soin de leur partenaire au lit et chercher le plaisir partagé et leur priorité.

Pas de fantasmes

Selon Justin Lehmiller,bien que 98% des personnes interrogées déclarent avoir au moins un fantasme, il arrive que certaines n’en aient pas. Les personnes qui n’ont pas spécialement envie de tester de nouvelles choses sont souvent celles qui ont du mal à gérer leurs émotions et qui ont donc un besoin constant d’être rassurées. Elles aiment leurs habitudes et ont besoin de rapports sexuels apaisants, romantiques et riches en émotions.

Selon le chercheur, plusieurs éléments autres que la personnalité influencent nos fantasmes : les facteurs culturels, le porno que nous visionnons, mais aussi nos antécédents sexuels. Nos premières expériences peuvent par exemple devenir des fantasmes plus tard dans notre vie. Selon lui: « Nos fantasmes semblent riches en enseignements sur notre moi profond et la phase de notre vie dans laquelle nous nous trouvons« . 

Justin Lehmiller constate également que les personnes qui ont confié leur fantasme à leur partenaire ont une vie sexuelle plus épanouie, car cela a tendance à créer l’excitation au sein du couple. Mais il faut tout de même faire attention à la manière de le dire, histoire de ne froisser personne. Son conseil: inclure son partenaire dans son fantasme en lui donnant un rôle et jouer sur le fait que ce fantasme peut être agréable pour les deux.

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