Rencontre avec Coeur de Pirate: « Quand je ne vais pas bien, j’écris »

Béatrice Martin (alias Cœur de pirate) détricote ses traumatismes et relations destructrices pour mieux les dépasser sur un album pop en français, entre ombre et lumière. La chanteuse québécoise nous raconte sa délivrance #metoo.

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Dans tes chansons, il est beaucoup question d’infidélité de monstres dans le cœur…Mais aussi du fait d’être attiré par le malheur. Est-ce ton cas ?

Je pense que c’est à travers la douleur qu’il peut y avoir du réel changement, comme le phénix qui renaît de ces cendres. J’essaye de le voir comme ça. L’album ne parle pas d’amour, uniquement d’exrêmes. Mes chansons racontent la dépendance affective et les relations toxiques. Pourquoi reste-t-on avec une personne qui nous fait du mal ? J’ai eu envie de comprendre pourquoi je répétais exactement les mêmes schémas dans ma vie amoureuse. Pour essayer de voir comment je peux m’améliorer en tant que personne. C’est une recherche, en fait.

Ce disque est donc nourri de tes propres expériences ?

Oui, j’ai toujours partagé mes expériences avec sincérité dans ma musique et j’ai envie de continuer dans cette voie-là. J’ai commencé à écrire des chansons à l’âge de 18 ans après une rupture amoureuse et depuis, j’ai gardé le mode d’emploi. Quand je ne vais pas bien, j’écris. C’est cathartique, thérapeutique, cela me permet de passer à autre chose. Il y a un avant et un après, par rapport à cet album. J’ai appris de ce que j’ai vécu et là, je me sens quand même mieux. Il faudra voir si cela dure…

Tu parles également beaucoup du corps sur ce disque. Cette sensualité fait-elle partie de toi?

Oui, j’essaie de reprendre le contrôle sur les événements hyper traumatisants que j’ai vécus et auxquels je fais allusion, en utilisant un côté très physique dans mes chansons. Mais c’est nouveau pour moi, je ne le faisais pas auparavant.

Si cet album est très personnel, il est aussi une façon de prêter ta voix aux autres femmes?

Je ne peux pas parler à la place de tout le monde, mais je peux aider, en tant que personnalité publique. Le combat des femmes imprègne complètement ce disque. Toute ma façon de réfléchir est basée sur le fait que j’ai eu certains comportements problématiques, parce que je me suis rendu compte que j’avais intégré le sexisme dans beaucoup de mes actions…

Après avoir vécu ces relations toxiques, est-ce que tu crois toujours au couple?

Je pense que oui. Mais j’ai une autre façon de voir l’amour qu’avant. Je prenais les choses de manière très passionnelle, à présent j’essaie de réfléchir davantage. Je vieillis aussi (elle a 28 ans, NDLR), donc c’est normal.

Retrouvez cette rencontre en intégralité dans le GAEL de juillet, disponible en libraire!GAEL en juillet

(c) cover : Mayxme G. Delisle

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