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Goran Style
Quand la guerre yougoslave a éclaté, Goran Bregovic était une rockstar qui rêvait de prendre sa retraite. Vingt ans après, il joue sur un mode tzigane dans le monde entier.
Extrait de sa rencontre avec Joëlle Lehrer, à quelques jours de ses concerts en Belgique.
Sauvons les Tziganes
J'ai travaillé sur "Champagne for Gypsies" au moment où les Tziganes vivaient des moments très durs en France, en Italie et aussi en Hongrie où l'on brûle leurs maisons. Je voulais attirer l'attention sur ce peuple qui a imprégné fortement la culture européenne. J'ai invité les Gipsy Kings et Stephan Eicher. Quand on vient des Balkans comme moi, c'est tout à fait normal d'aimer cette musique-là.
Comme un saumon
Je suis récemment retourné vivre à Sarajevo. J'avais quitté ma ville natale en pleine guerre. Comme un saumon, j'ai remonté le fleuve. Mon père aussi était retourné dans son village. Il subsiste à Sarajevo une très jolie infrastructure culturelle.
Grand voyageur
Ma nouvelle tournée vient de passer par l'Australie, la Nouvelle Zélande, Hong-Kong et le Japon. L'année dernière, j'ai donné 140 concerts. J'en donnerai plus cette année. Je suis entouré de musiciens de talent. C'est une grande joie de jouer avec eux.
Et la Belgique?
Depuis que je me produis en Belgique, je trouve qu'elle a changé dans le bon sens. C'est plus coloré. Avec un grand mélange de cultures. C'est devenu un endroit agréable.
Goran Bregovic sera le 11 avril 2013 au Concertgebouw de Bruges (complet). Il présentera également "Champagne for Gypsies" le 20 avril au Bozar à Bruxelles, dans le cadre de Balkan Trafik. Des concerts qui s’annoncent festifs !
Et pour un aperçu de la fête balkanique à la Goran, retrouvez-le ci-dessous en compagnie d’Eugene Hütz (Gogol Bordello) dans "Be That Man", extrait de Champagne for Gypsies.
