« Mon grand-père, cette icône »: rencontre avec la petite-fille d’Eddy Merckx

Nous ressentons une fierté quasi filiale pour nos compatriotes légendaires. Mais comment cette célébrité a-t-elle été vécue par leur descendance ? Dans le GAEL d’avril, quatre témoins racontent leur enfance. Parmi eux, Axana Merckx, la petite-fille du plus mythique des cyclistes belges, Eddy Merckx.

Le mini CV d’Axana Merckx

  • 18 ans.
  • Fille de l’ancien cycliste Axel Merckx et de l’athlète canadienne Jodi Cross.
  • Suit des études de sciences politiques et de français à Tuscon, en Arizona.
  • A été sacrée double championne de Belgique de natation en 2017

Quelle relation avez-vous avec votre grand-père ?

« Je l’appelle aussi souvent que possible car je ne veux pas que notre relation s’estompe. Il est avant tout mon grand-père, je le considère comme une personne normale, comme l’homme qui me donne toujours de bons conseils. Par exemple, il me dit de rester fidèle à moi-même, de ne pas laisser les autres décider pour moi et de suivre mon cœur. Je veux obtenir ma maîtrise et ensuite poursuivre ma carrière en droit parce que je veux devenir avocate. Mais j’ai aussi envie d’atteindre des sommets en natation. Enfant, je savais déjà que je ne considérais pas la natation comme un hobby, j’ai toujours voulu donner le meilleur de moi-même. Je m’entraîne donc tous les jours malgré mes études. Cela prend du temps et exige beaucoup de persévérance, mais cette qualité est inscrite dans mes gènes. Ce n’est pas un hasard si la devise de la famille est : “Ne ja- mais abandonner.” »

En quoi ressemblez-vous à votre grand-père ?

« Je pense que nous sommes tous les deux de grands têtus. Quand nous avons quelque chose en tête, rien ne peut nous arrêter. En 2024, j’espère aller aux Jeux olympiques et représenter la Belgique. Tout comme mon père et mon grand-père, je veux gagner des titres pour mon pays. Même si j’ai vécu à Monaco quand j’étais petite et déménagé au Canada à l’âge de 6 ans, mes racines belges sont profondément ancrées en moi. Je ne sais pas pourquoi, peut-être que j’y attache beaucoup d’importance car j’ai toujours habité dans des régions éloignées. C’est aussi pour cette raison que j’étudie le français, je veux pouvoir m’exprimer parfaitement dans cette langue. »

Avez-vous des souvenirs d’enfance avec votre grand-père ?

« Il était toujours de bonne humeur, on riait beaucoup ensemble. Nous passions des heures à nous raconter des blagues et à jouer aux cartes. On pouvait être sûr qu’il y avait toujours un savoureux repas qui trônait sur la table. Ces moments étaient toujours très agréables, j’ai beaucoup de beaux souvenirs d’enfance avec mes grands-parents. »

« C’était bouleversant quand j’ai entendu tous ces gens scander son nom. Il est considéré comme une icône absolue pour beaucoup alors que, pour moi il n’est “que” mon grand-père. »

Quand avez-vous compris que votre grand-père était connu ?

« J’ai toujours su qu’il était célèbre, mais je n’avais pas vraiment saisi l’ampleur avant l’été dernier, lorsque nous nous sommes rendus au Tour de France. C’était bouleversant quand j’ai entendu tous ces gens scander son nom. Il est considéré comme une icône absolue pour un grand nombre de personnes alors que, pour moi il n’est “que” mon grand-père. »

Porter un tel nom présente-t-il aussi des inconvénients ?

« Parce que je suis “la petite-fille de”, certains pensent que tout m’est servi sur un plateau d’argent. Ce qui est ridicule bien sûr, car si je veux quelque chose, je dois me battre pour l’obtenir, comme tout le monde. »

Que voulez-vous transmettre de lui ?

« N’ayez pas peur du succès, poursuivez vos rêves et ne laissez pas l’opinion des autres vous freiner. Auparavant, je doutais beaucoup de moi, ça me faisait peur d’exceller dans quelque chose. En même temps, je rêvais d’aller un jour aux Jeux olympiques en tant que sportive. La peur de l’échec me paralysait. Depuis, j’ai beaucoup plus confiance en moi. Désormais, je me dis que le ciel est la seule limite ! »

En quoi votre nom a-t-il influencé votre enfance ?

« Ayant grandi au Canada, je n’ai pas vraiment ressenti cette ferveur autour de ma famille. Bien entendu, ce nom était également populaire chez les Canadiens, mais je n’ai jamais eu l’impression que les gens me voyaient ou me traitaient différemment. »

Avez-vous une idole belge en dehors de votre grand-père ?

« J’apprécie beaucoup la nageuse Fanny Lecluyse. Je l’ai rencontrée l’année dernière lors du championnat de Belgique de natation, c’est vraiment une fille très sympathique et chaleureuse. »

Retrouvez notre dossier « Née d’une icône belge » en intégralité dans le GAEL d’avril, disponible en librairie!

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