L’instantané: Gerald Watelet raconte son cliché préféré

On le savait homme de culture, de télé, féru de mode et de bonne chère, le voici décorateur d’intérieur, ou « ensemblier » comme il le dit. Gerald Watelet ouvre sa maison de déco, faite d’objets chinés, d’antiquités, de textiles, de trouvailles de goût et de créations exclusives et personnelles. Éclectique et chic, à son image.

22 idées à la minutes

« Nous sommes en 1989, j’ai 26 ans et j’organise mon premier défilé de haute couture. Je suis heureux, inconscient comme on peut l’être à cet âge. Et légèrement fébrile aussi. Je ne connais rien au métier, que j’ai embrassé par goût des belles choses et parce qu’un ami (qui s’y connait tout juste un peu plus) m’a dit que j’avais du talent. J’ai gardé la coupure de journal, pour le souvenir et parce que c’est aussi le premier article rédigé par Veerle Windels, qui est devenue depuis une grande journaliste de mode et une amie. La presse a beaucoup parlé de ce défilé, malgré mon statut de débutant car je proposais de la « vraie » haute couture, et c’était inédit en Belgique. La haute couture, c’est un métier d’artisanat, une corporation régentée par des règles de fabrication très strictes.

Où je serai dans dix ans? Peut-être a la campagne ou au soleil, mais « ne rien faire » est hors de question!

Bien sûr, il y avait chez nous beaucoup de maisons de prêt-à-porter ou de stylisme, ou encore celles qui achetaient leurs patrons à Paris et étaient dans l’obligation de les reproduire à l’identique. Chez moi, tout était crée sur place et fait main. Je suis d’ailleurs à ce jour le seul Belge à avoir fait partie de la Fédération de haute couture française. Un parcours fou, pour un autodidacte! J’ai beaucoup appris pendant ces années, notamment auprès de Phulippe Venet, couturier et compagnon de feu Hubert de Givenchy.

Plus tard, la télévision est venue me chercher et j’ai clos le chapitre haute couture pour me lancer dans de nouvelles aventures, celles des médias et mes premiers amours, la cuisine (il a fait l’école hôtelière à Namur, NDLR), mais l’amour du textile me titille toujours et j’y reviens aujourd’hui par le biais de la décoration d’intérieur. On ne se refait pas! Où je serai dans dix ans? Peut-être à la campagne, ou au soleil, affairé à la gestion d’un gîte... En tout cas, « ne rien faire » est hors de question: j’ai toujours 22 idées à la minute et il n’y a pas de raison que ça s’arrête. »

Image de cover: Un gars, un chef

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