Marie se déshabille: le rose peut-il être sexy?

Marie Honnay

18 août 2017

Exit nos a priori mode. Marie Honnay, notre experte fashion, déshabille nos certitudes et décrypte les tendances de la saison, testing à l’appui. Elle nous livre son verdict et ses bons plans pour assurer en mode stylé.

Le dilemme du rose

Le rose. Voilà bien une couleur – surtout dans sa version poudrée – qui fait balancer notre petit coeur de modeuse. On la trouve féminine, romantique et toujours tendance. Surtout cette saison puisqu’elle s’invite dans les collections des marques Gucci, Each x Other, Marni, Prada, Rochas... C’est donc le moment ou jamais de se l’approprier. Sauf que le rose poudré reste une teinte un peu (trop) sage. D’où mon envie de lui donner une allure plus sexy. J’ai testé le concept sur base d’un pull chiné Anecdote repéré à la boutique Mellow à Uccle et d’un legging effet daim de la marque belge Imprévu.

Le rose en pratique

Pour le premier look centré sur un pull chiné rose poudre, j’ai misé sur un joli contraste rose/kaki. L’esprit plus roots du vert army prive le rose de son côté girly. Quant à la jupe tube et à la paire de sandales bicolores Morobé, elles apportent forcément un bonus séduction à la silhouette. Dans un registre sexy, mais plus rock, j’ai cherché comment upgrader un néo-jogging rose poudre effet daim. Dans ce cas précis, l’ajout d’un t-shirt Pink Floyd (Primark) fonctionne plutôt bien. Dans ce même registre, l’accumulation de chaînes en or, un joli escarpin glam’ et un sac argenté finissent de casser son allure trop gentille. Bien que sexy, le jogging ainsi revisité reste douillet. La preuve qu’en mode, on peut assurer sans s’embarrasser de pièces inconfortables.

Mon verdict

Le rose est une couleur qui mérite vraiment qu’on lui donne sa chance. Je la qualifierais presque de « nouveau nude ». Parce qu’il se rapproche très fort de la couleur de la peau, le rose est féminin et sexy à la fois. A condition de ne pas tomber dans le travers « dentelle, volants & co », pas de risque de tomber dans le mièvre. L’essayer, c’est l’adopter.