Nouveau: le GAEL de mai est disponible en librairie!

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Adamo en Guest...

« Tiens-toi droit, si tu t’arrondis tu auras l’air d’une arche. Tiens-toi droit, si tu t’arrondis t’auras l’air de quoi ? » La chanson est d’Anne Sylvestre, mais c’est Salvatore Adamo qui la fredonne tandis que nous prenons la pose dans sa salle à manger. Après soixante ans de carrière, notre Italien national pourrait montrer des signes de lassitude en interview, mais il donne au contraire l’impression de s’y amuser.

Tout m’évoque l’élégance chez notre GAEL Guest. Déjà, le portail accueillant de sa propriété, le seul ouvert de cette belle rue du Sud de Bruxelles. Puis Nicole, sa femme, poignée de main chaleureuse et regard franc, qui m’invite à entrer tandis que « Salvatore termine une tartine en cuisine ». Plus tard, elle passera la tête dans l’entrebâillement
de la porte pour rappeler à Salvatore l’un des restos qu’il chérit (cf. la vidéo sur gael.be).  C’est un art subtil que de vous faire sentir comme chez vous.

« À chaque question, je suis touchée par la générosité de sa présence. J’y vois une marque de respect »

L’attachée de presse a  prévenu : Adamo doit ménager sa voix, car il sort d’une aphonie à la veille d’une tournée autour de son nouvel album In French Please! À aucun moment, le chanteur ne s’en plaindra, et on le cuisinera pourtant pendant des heures. Juste une fois, il me demande « l’autorisation » — un comble ! — de prendre une pastille pour la gorge. À chaque question, je suis touchée par la générosité de sa présence. J’y vois une marque de respect. Salvatore illustre ses propos, va chercher une ancienne photo, avec sa maman, où il porte l’un des rares looks fantaisistes de sa carrière. Il m’emmène découvrir la pièce où trônent les innombrables petits cochons reçus à l’époque où la presse a su que Nicole les collectionnait. Plus tard, facétieux, il m’en signale un autre, ayant, lui, reçu le droit de trôner au salon.

Et ce qui achèvera de me toucher, parce que je craignais d’avoir abusé : en fin de journée, je lui dis : « Merci Salvatore de nous avoir offert tout ce temps ! » Et lui de répondre : « Merci à vous, Anne-Sophie. »

Anne-Sophie Kersten, rédactrice en chef

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Bonne lecture,

 

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