Rencontre: Matthias Schoenaerts, irrésistible dans « Le Fidèle »

C’est l’homme qu’on rêve toutes de rencontrer. Dans « Le Fidèle » de Michaël Roskam, il explose en braqueur amoureux fou d’Adèle Exarchopoulos. Rencontre. Par Juliette Goudot.

Matthias le surdoué

C’est l’homme qu’on rêve toutes de rencontrer. Depuis sa révélation en 2011 dans «  »Rundskop (thriller sous hormones de son ami Michaël Roskam), l’acteur anversois surdoué a tenu dans ses bras forts les plus belles actrices: Marion Cotillard (dans « De rouille et d’os » de Jacques Audiard), Kate Winslet, Diane Kruger, Michelle Williams ou Carey Mulligan. De quoi trembler un peu lorsqu’il vous embrasse généreusement avant de s’envoler pour une odyssée en Grèce. Il explose l’écran en braqueur amoureux fou d’Adèle Exarchopoulos dans « Le Fidèle » du même Roskam, film noir sur la pègre bruxelloise — dédié à sa mère disparue durant le tournage. De son chagrin, Matthias a tiré une rage de vivre quasi mystique qui sublime ses choix de carrière internationale. Il sera partout en 2018 (dans le huis-clos sous-marin Kursk, chez Terrence Malick ou aux côtés de Robert De Niro — on a pu voir sur Instagram les images de leur futur duo à New York). Il nous a livré les secrets de sa méthode particulière. Extraits choisis (vous verrez, ce sont des perles).

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IL FAUT DE L’AMOUR

«Si un film ne parle pas de ça, je ne comprends pas ce que je fais sur un plateau. Je ne parle pas forcément de l’amour romantique. Je parle de toutes les formes d’amour. De l’amour impossible, de l’amour caché, interdit, obsessionnel, sexuel et de tous les autres visages que l’amour peut avoir, ainsi que les variations sur les thèmes et les visages de l’amour. L’amour se sent toujours dans la manière dont un projet existe. Même dans un film populaire que j’adore comme Very bad trip, c’est sincère dans le propos, et c’est la sincérité qui me touche

« Pour accepter un projet, je dois être dans le plaisir. »

IL FAUT DE LA JOIE

«Pour accepter un projet, je dois être dans le plaisir. Je crois vraiment que le plaisir amène à l’harmonie, l’harmonie rend la créativité en soi plus accessible et ça ramène à la joie. Et la joie ramène à la beauté, qui apporte la paix. Ça n’est même pas un concept philosophique, c’est scientifique, c’est une loi énergétique. C’est émotionnel aussi. Le Fidèle existe à travers l’émotion bien plus que l’intrigue; bien sûr, c’est un polar, mais la pulsion du film, ça n’est pas le crime — le crime met seulement la pression sur les deux protagonistes. La pulsion, c’est le battement de cœur entre eux deux. Avec la générosité et la joie, tout le monde se soulève, l’accès au talent se développe deux fois plus vite. À l’inverse, tu te rabougris

IL FAUT UN MÉLANGE D’EUROPE ET D’AMÉRIQUE

«Les Américains ne procrastinent pas. J’aime l’Amérique pour ça. Mais pour vivre, je préfère l’Europe. Là, je pars sept mois à New York pour la série de David O’Russel (réalisateur de Happiness therapy et Joy, NDLR) pour Amazon (sans titre pour l’ins-tant, NDLR). Je ne peux pas raconter le contenu du truc, mais j’ai déjà un rapport de travail génial avec le réalisateur. Je peux créer mon personnage, ça me fait vibrer à mort.

« J’AI TOUJOURS PEUR QUE LES GENS SE RENDENT COMPTE QUE JE SUIS SUPER NAZE À CÔTÉ DE DE NIRO... »

Je vais bosser avec De Niro qui est le plus grand comédien de cinéma vivant. C’est incroyable qu’on me compare à lui, j’ai toujours peur que les gens se rendent compte que je suis super naze à côté de lui. Personne ne peut présenter une telle filmographie. (Matthias cite tous les films de mémoire en comptant sur ses doigts:) Novecento, les Scorsese, Raging Bull, Mean Streets, Casino, Taxi Driver, Il était une fois en Amérique (Sergio Leone), Le Parrain, Voyage au bout de l’enfer (Cimino), Mission... ça n’arrête pas. Je profite de tout ça, même si je n’oublie pas non plus de vivre, c’est le plus important. Je ne veux pas finir mes jours sur un plateau de cinéma, mais sur une montagne en Crète, tout près des Dieux.»

  • « LE FIDÈLE » DE MICHAËL R. ROSKAM. EN SALLES LE 4 OCTOBRE.

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