Littérature: 4 nouveautés pour vous tenir en haleine ce printemps

Oubliez le confinement et évadez-vous le temps d’une soirée grâce à la sélection du mois de notre journaliste littéraire, Paloma de Boismorel.

L’homme qui tremble

 

Lionel Duroy a travaillé comme ouvrier, voyagé en tant que reporter de guerre et mûri dans ses attributions de père et de grand-père. Il s’est fâché avec sa famille, a perdu une à une les femmes qu’il aimait et se retrouve face à lui-même à l’aube de la vieillesse. L’auteur du Chagrin a déjà raconté son enfance et sa vie amoureuse dans de nombreux romans. Pourtant, une chose reste non élucidée à ses yeux : pourquoi les femmes le font encore trembler à 70 ans passés ? Dans une introspection haletante et sans concession, l’auteur reprend le fil de sa vie. Un autoportrait magnifique qui laisse entrevoir la possibilité de se sauver à force d’honnêteté et de lucidité.

  • L’HOMME QUI TREMBLE, LIONEL DUROY, 384 P., ÉD. MIALET-BARRAULT

L’étrange vallée

 

Rien ne prédestinait Anna Wiener à travailler dans l’industrie ultra-connectée et hyper productive de la Silicon Valley. Lorsque cette intello new-yorkaise fauchée quitte ses meubles vintage, ses manuscrits et ses amis érudits pour l’effervescence d’une startup californienne, c’est le grand plongeon. Fascinée par ses nouveaux collègues qui se déplacent en waveboard au bureau et boivent des boissons énergétiques, la jeune employée devenue journaliste nous fait le portrait parfois touchant d’une génération de travailleurs dont l’idéalisme adolescent et le sens de la compétition finissent par servir le capitalisme triomphant. Un témoignage glaçant et drôle qui s’est hissé dans la liste
des best-sellers du New York Times.

  • L’ÉTRANGE VALLÉE, ANNA WIENER, 320 P., ÉD. DU GLOBE.

La poursuite de l’idéal

 

Cyrille Bertrand rêve d’échapper à sa condition et à son époque pour devenir poète. Il a la vingtaine, un diplôme de lettres, encore tous ses cheveux et beaucoup d’ambition, mais difficile d’éviter la banalité et la médiocrité quand on n’a pas d’argent et peu de relations, pense-t-il amèrement en prenant quotidiennement le métro de la banlieue parisienne jusqu’à Salons & Cuisines, où il travaille au service contentieux. Un jour, Cyrille rencontre Lucie et le ciel morne de sa destinée semble enfin s’ouvrir. À moins que... Un chef-d’œuvre entre l’élan romantique de Stendhal et la lucidité mordante de Houellebecq.

  • LA POURSUITE DE L’IDÉAL, PATRICE JEAN, 496 P., ÉD. GALLIMARD.

Après la psy, le beau temps

Émilie ne supporte plus rien dans sa vie, ni son copain scotché devant la TV, ni ses parents gentils mais envahissants, ni sa sœur à la silhouette et aux enfants parfaits, ni même le chat qui ronronne devant la fenêtre. Cette jeune institutrice qui cache son mal-être dans un look improbable de Mary Poppins se retrouve sur le fauteuil d’une psy étrange conseillée par son collègue. Mais que peut vraiment la psychanalyse pour nous sauver du désastre ? Réalisée par un duo féminin inspiré et bien documenté, cette BD ludique explore les concepts freudien et lacanien avec malice sans jamais perdre notre intérêt de lecteur pour le destin d’Émilie. Et si on osait nous aussi l’aventure du divan ?

  • APRÈS LA PSY, LE BEAU TEMPS ?, ANNE ROUQUETTE, THÉA ROJZMAN, 216 P., ÉD. FLUIDE GLACIAL.

Pour les fanas de lecture!

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