3 nouveaux romans qui vont tenir en haleine les amateurs de littérature

À la recherche de nouveaux livres pour vous divertir ce week-end? Notre journaliste littéraire vous partage ses trois derniers coups de coeur. Par Paloma de Boismorel.

« Cher Connard » de Virginie Despentes

 

C’est le livre dont tout le monde parle sans l’avoir lu. Bref, Cher connard est le dernier roman de Virginie Despentes et il nous a beaucoup plu. Composé d’échanges de messages entre une actrice quinquagénaire au succès déclinant et un romancier accusé sur les réseaux de harcèlement sexuel, le tout entrecoupé d’extraits provenant du blog de sa victime, ce roman épistolaire post-metoo sur fond de crise Covid évite les stéréotypes et dépasse la guerre des sexes. Sans filtre et sans rien lâcher de sa verve, la célèbre féministe punk nous parle addictions et invisibilisation, en abandonnant (provisoirement) la colère pour l’apaisement.

 

  • CHER CONNARD, VIRGINIE DESPENTES, 352 P., ÉD. GRASSET.

« Oh Canada » de Russell Banks

 

Léonard Fife n’en a plus pour longtemps. Dans un ultime effort, cet ancien documentariste a convoqué quelques anciens élèves pour une interview filmée. Seules conditions imposées par le vieil homme : un décor plongé dans le noir et la présence de sa femme, Emma. Figure intellectuelle de gauche, chacun attend de lui des confidences sur sa carrière et ses engagements politiques. Mais l’interviewé en a décidé autrement. Navigant entre les rivages de sa mémoire, l’homme face caméra
révèle l’existence d’une double vie cousue de mensonges. Signé par Russel Banks, grand romancier américain de 82 ans, ce roman résonne comme un étrange « vrai- faux » testament.

  • OH, CANADA, RUSSELL BANKS, 336 P., ÉD. ACTES SUD.

 

« La dépendance » de Rachel Cusk

 

Un tableau peut-il transformer une existence ? M est tombée quelques années auparavant à Paris sur l’œuvre d’un peintre qui l’a révélée à elle-même, lui donnant le courage de changer de vie. Vivant désormais au bord de la mer avec son second mari, M souhaiterait inviter l’artiste responsable de sa métamorphose. Mais quand celui-ci débarque avec sa compagne excentrique entre deux confinements, la quiétude de M vole en éclats. Connue pour ses romans introspectifs d’une rare intensité, l’écrivaine britannique finaliste du Booker Prize 2021 nous livre ici un huis clos psychologique
aussi perturbant qu’intelligent.

 

  • LA DÉPENDANCE, RACHEL CUSK, 208 P., ÉD. DE L’OLIVIER.

+ de news littéraires:

Contenu des partenaires

Contenu sponsorisé