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C’est prouvé: la méditation est un anti-douleur plus efficace que la morphine

On entend toutes sortes de choses au sujet de la méditation, la plupart positives, d’ailleurs. Mais tout est loin d’être juste. Ce mois-ci, deux expertes corrigent, nuancent et, au final, relancent notre envie de nous y atteler (mais convenablement, alors). Après avoir analysé les effets de la méditation sur la peau et la libido, on se penche sur son impact sur notre mental.

Une étude de la Wake Forest University aux États-Unis a abouti à des chiffres surprenants. La morphine réduit la douleur de 25 % en moyenne. La méditation, quant à elle, la réduit de 40 %. Nos expertes reviennent sur ces résultats surprenants.

Les expertes

La Québécoise Vanessa Charland est psychologue et coach en méditation, entre autres pour les enfants. En avril dernier, elle a publié avec son mari, le neurologue Steven Laureys, La méditation, c’est bon pour les enfants, chez Odile Jacob.

Merle Kock est titulaire d’un master en psychologie clinique. Elle mène des recherches sur les effets de la méditation au Mindfulness Centre, affilié à l’Université de Louvain.

Un anti-douleur efficace, mais...

MERLE KOCK « Si vous souffrez de douleurs chroniques, elles ne disparaîtront pas en méditant. La méditation peut cependant vous aider à mieux gérer la douleur et à en modifier la perception. Vous apprenez à observer : où est-ce douloureux ? S’agit-il d’un point localisé ou d’une zone plus large ? J’ai observé des personnes souffrant de migraines chroniques. Chez certaines, elles étaient liées au stress. La méditation ayant aidé à réduire ce stress, elle a aussi indirectement réduit leur douleur. »

VANESSA CHARLAND « En méditant, vous entraînez votre cerveau à prendre de la distance par rapport à ce que vous vivez. Cela a entre autres été testé sur le moine bouddhiste français Matthieu Ricard. On lui a fait entendre des sons très forts. Grâce à la méditation, il les a perçus comme doux. “Je les entends, a-t-il dit. Mais ils semblent très éloignés.” On peut aussi apprendre à regarder la douleur d’un point de vue lointain. Cela m’a personnellement aidée lors de mes accouchements. »

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