10 choses à savoir sur les hormones, ces substances qui nous gouvernent
On en parle surtout quand elles se détraquent et causent les désagréments les plus variés. Mais que savons-nous de nos hormones?
Elles influencent la qualité de notre peau, jouent sur notre humeur et régulent de nombreuses autres fonctions de notre corps. Fonctions principales, anomalies ou hormones méconnues: 10 choses à savoir sur ces substances qui nous gouvernent!
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C’est quoi?
Les hormones (comme la testostérone, l’adrénaline, l’insuline, etc.) sont des substances que notre corps produit dans différentes glandes, telles que la thyroïde et les glandes surrénales. Elles sont acheminées par les vaisseaux sanguins vers nos organes, où elles règlent toutes sortes de fonctions corporelles : des processus tels que la croissance et la puberté, mais aussi des réactions plus immédiates comme la pression artérielle, la température et le mouvement. On a des hormones qui s’occupent à peu près de tout ; il y en a même une qui nous évite de devoir faire pipi à chaque fois que nous buvons, par exemple.
L’acromégalie, ce trouble méconnu
Shrek, l’ogre vert, nous semble un peu, comment dire... disproportionné. Et ce n’est pas un hasard : son physique a été inspiré de celui du lutteur français Maurice « le Monstre du ring » Tillet (1903‐1954). L’homme souffrait d’acromégalie, une affection très rare à cause de laquelle les extrémités d’un adulte deviennent de plus en plus grandes : mains, pieds, oreilles, nez, lèvres... Cette maladie est provoquée par une production excessive d’hormone de croissance, elle‐même généralement due à une tumeur dans l’hypophyse, une petite glande dans le bas du cerveau, de la taille d’un petit pois.
Le sport intensif peut perturber nos hormones
Le surpoids, tout comme l’insuffisance pondérale, peut entraîner des problèmes hormonaux. Ceux qui pratiquent un sport de façon très intensive ont des valeurs de testostérone très basses, par exemple, ou un cycle menstruel interrompu. Lorsque l’on est en surpoids, ce qui est le cas d’environ la moitié des Belges, on court le risque d’une résistance à l’insuline, avec comme conséquence possible l’obésité ou le diabète de type 2.
L’hormone de la faim
Nous possédons une hormone qui nous dit quand nous avons faim : elle s’appelle la greline. La leptine, quant à elle, est l’hormone qui envoie, au départ des cellules graisseuses, le signal que nous sommes rassasiés. Cela se fait après un quart d’heure, d’où l’intérêt de manger lentement. Le cerveau d’une personne obèse ou en surpoids ne capte plus très bien ce signal, ce qui la fait manger trop.
Le cortisol est-il inoffensif?
La cortisone, l’anti‐inflammatoire, est basée sur le cortisol, une hormone que nous produisons nous‐mêmes. Mais il ne s’agit pas pour autant d’un « remède naturel » inoffensif ! Les personnes qui doivent en prendre pendant une longue période ont souvent des effets secondaires, elles peuvent notamment souffrir d’ostéoporose ou d’une perte musculaire.
L’oestrogène est importante pour nos os
La sédentarité est le nouveau tabagisme, dit‐on parfois. L’exercice est vital, non seulement pour lutter contre la graisse, mais aussi pour renforcer les os. L’œstrogène joue un rôle important dans la construction et le maintien de nos os. Quand sa production cesse, notamment à la ménopause, la santé osseuse peut s’en ressentir, par exemple avec un risque accru d’ostéoporose. Voilà pourquoi les personnes âgées se fracturent plus facilement la hanche. Chez nous, le taux de mortalité lié à l’ostéoporose est plus élevé que le taux de mortalité lié au cancer du sein. Autant bouger et préserver la santé de nos os.
Attention à la carence en sommeil!
Quand on dort trop longtemps, on bouge moins et on brûle moins de calories. Mais une carence en sommeil entraîne aussi son lot de problèmes. Quand on manque de sommeil, l’hormone de la faim augmente et celle de la satiété baisse, ce qui nous pousse à grignoter plus.
Gare aux antihistaminiques
Ce que l’on perd trop souvent de vue, c’est que de nombreux médicaments affectent nos hormones : les somnifères, les antihistaminiques, la cortisone (en spray nasal ou par infiltration pour les articulations chez le kiné)... Tout cela ne favorise pas notre santé hormonale à long terme.
La pilule pollue
En polluant l’environnement, on pollue aussi nos hormones. Le plastique, les emballages alimentaires, les retardateurs de flamme, la peinture... sont autant de perturbateurs endocriniens. Ils contiennent de minuscules substances similaires aux œstrogènes qui s’accumulent dans notre corps — ce qui entraîne notamment des problèmes masculins. On constate une augmentation du nombre de garçons nés avec des testicules non descendues, une baisse de la fertilité et une augmentation des cancers des testicules. Et pour les femmes, voici une autre raison d’opter pour une pilule naturelle et écologique : la pilule contraceptive chimique fait également atterrir plus d’œstrogènes nocifs dans l’environnement. Un stérilet en cuivre est l’idéal : il garantit cinq ans de contraception et ne pollue pas l’environnement.
Les femmes sont désavantagées
Les femmes semblent désavantagées sur le plan hormonal. Saignements menstruels, douleurs d’ovulation, syndrome prémenstruel, risque 7,5 fois plus élevé de maladie de Basedow, risque accru de problèmes auto‐immuns. Sans oublier la ménopause : chez 70 à
80 % des femmes, elle s’accompagne de bouffées de chaleur, de mauvaises nuits, de sécheresse vaginale, d’une perte de libido, de fatigue, d’irritabilité... Et à long terme, on sait que la démence est deux à trois fois plus fréquente chez les femmes, et on constate souvent une accélération de la détérioration osseuse qui entraîne un risque accru d’ostéoporose. D’où l’intérêt d’envisager l’œstrogénothérapie pour améliorer la qualité de vie pendant la ménopause...
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