Mon coup d’un soir le plus bizarre : « Il a poussé un cri et a couru hors de la chambre »

Les aventures d’un soir sont une source d’inspiration succulente pour les scénaristes, les chroniqueurs et les humoristes. Les histoires de soirée spontanées, excitantes et torrides avec un parfait inconnu sont aussi toujours au rendez-vous lors des soirées entre filles. Celles qui ont été les actrices de telles aventures savent que chaque relation d’un soir est un acte de foi. Après tout, faire l’amour avec un inconnu peut déboucher sur de nombreux scénarios : cela peut être drôle, excitant, étrange, révélateur ou douloureusement inconfortable – et parfois, on peut même rencontrer le grand amour. La soirée de Nona (34 ans) avec Olivier a commencé de manière amusante et innocente, mais elle s’est terminée un peu malencontreusement avec des éclaboussures de sang sur le sol de sa chambre...

Un pas de côté inconfortable

« J’ai été invitée à une fête chez un ami il y a un an. Après deux années de pandémie, je n’avais pas l’habitude de sortir beaucoup alors j’ai pris le tram vers sa maison, un peu apeurée, sachant que je ne connaissais aucun des invités qui s’y trouvaient. Je m’attendais donc à de nombreux « small talks » inévitables (« Et sinon, tu fais quoi dans la vie ? »), à une alimentation compulsive due au stress (suis-je la seule à ressentir, à chaque fête, un besoin intense de manger tous les chips sur la table ?) et à des mouvements de danse maladroits au bord du dancefloor.

Dans la rue où devaient avoir lieu les festivités, juste devant la porte de la maison de mon ami, j’ai soudain entendu deux jeunes hommes crier : « Où allez-vous ? », en désignant la bouteille de vin que je serrais nerveusement entre mes doigts. Nerveuse, j’ai expliqué ma situation : je me rendais à une fête où je ne connaissais probablement personne et j’aurais préféré rester chez moi. C’était sans compter que les deux hommes me demander s’ils pouvaient venir avec moi... Moi, à qui on a toujours appris à ne pas inviter des inconnus comme ça, mais ces types avaient l’air chics ET gentils. Et qu’est-ce qui pourrait mal tourner à une fête avec cinquante autres personnes autour de moi ? Et puis, ça voulait dire que je n’avais pas à arriver toute seule à la fête.

Des draps blancs impeccables

« Heureusement, j’avais eu le nez fin : les deux jeunes hommes (Olivier et Michael) avaient une trentaine d’années, tous deux avocats, ils partageaient mes goûts musicaux et étaient des partenaires de conversation et de danse parfaits pour la soirée. Après que la musique ait baissé d’un cran et que mon amie ait allumé ses lumières pour faire comprendre que la fête devait continuer ailleurs, Olivier a proposé que nous allions boire un verre en ville ensemble pour terminer la soirée. Nous avons été dans quelques cafés, avons dansé et nous sommes embrassés jusqu’au petit matin. Lorsque les premiers rayons du soleil ont percé les rideaux du dernier café, nous avons mis le cap sur mon appartement.

« Tout se passait bien jusqu’à ce que je l’entende crier « aïe » très fort. Il a couru à la salle de bain et j’ai vu des gouttes de sang sur mes draps »

Une fois arrivés, nous sommes allés directement dans ma chambre en jetant nos vêtements dans tous les sens. C’était à la fois chaud et intense: il a pris les rennes aux bons moments et nous avons immédiatement bien compris le rythme de l’autre. Tout se passait bien jusqu’à ce que je l’entende crier « aïe » très fort. Ce qui s’est passé ensuite s’est enchaîné si rapidement – peut-être que je n’aurais pas dû commander ce dernier cocktail non plus – que pendant une demi-minute, je n’ai pas compris ce qu’il se passait exactement. Olivier s’est levé et a couru vers la salle de bain. Pendant ce temps, j’ai découvert des gouttes de sang sur mes draps blancs impeccables. Oh non... Peut-être saignait-il du nez?

Lorsque j’ai moi aussi atteint la salle de bain (pour ne rien arranger), j’ai vu que le sang ne provenait pas de son nez... Une réflexion rapide plus tard, j’ai crié, « ton frein est déchiré ! ». Son frein (ou le frenulum : le morceau de peau qui attache le prépuce au gland, ndlr) avait cédé et le sang coulait abondamment sur le sol de ma salle de bain. Je lui ai suggéré de prendre une douche rapide, ce qui a heureusement permis d’arrêter l’hémorragie, après quoi nous nous sommes allongés tranquillement dans le lit... l’incident était clairement passé.

Trainées de sang

« Le lendemain matin, je devais travailler assez tôt. Je me suis réveillée avec une gueule de bois et je me suis rappelée de la veille en regardant les taches de sang dans ma chambre et ma salle de bain. « Pas le temps de les essuyer maintenant », ai-je dû constater amèrement. J’ai lancé un au revoir amical à Olivier et je me suis précipitée vers la porte, vers le petit bar où je devais servir les cafés pour la journée.

Après une longue journée de travail, je suis rentrée chez moi, oubliant à peu près tout ce qui s’était passé dans mon appartement la nuit précédente. Jusqu’à ce que j’entre dans ma chambre et que je puisse vraiment mesurer les dégâts : des draps tachés de sang, des éclaboussures et des taches rouges sur mon sol, une véritable traînée de sang jusqu’à la salle de bain et des taches rouges dans ma douche. J’ai nettoyé les taches et changé mes draps avant de me glisser dans mon lit, morte de fatigue. Plus tard, j’ai envoyé un SMS à Olivier pour lui demander si tout s’était bien passé. Il était allé chez le médecin et, comme prévu, son frein s’était rompu. « Appliquez de la pommade pendant les prochaines semaines », a répondu le médecin. Nous nous sommes revus une fois après, mais l’étincelle s’était éteinte. Et c’est peut-être mieux ainsi : après tout, je m’évanouis assez facilement à la vue du sang...« 

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