« Date dreaming »: pourquoi il faut arrêter d’espérer l’amour avec un grand A

Dès notre plus jeune âge, on rêve de ce preux chevalier ou de cette princesse qui va nous inonder d’amour. Mais à quel point cette vision idéalisée ruine-t-elle notre moral?

On ne compte plus ses soirées passées à scroller sur Tinder pour trouver LE bon ou LA bonne. La personne qui nous sortirait du célibat et passerait ses 60 prochaines années avec nous, jusqu’à ce que la mort nous sépare. Des soirées de désillusion qui se finissent souvent par un torrent de larmes après plusieurs dates foireux. « Mais pourquoi est-ce que je ne trouve par le grand amour, comme tous mes potes »? Qu’est-ce qui cloche avec moi? Où se cache-t-il... Et si on arrêtait enfin de se mettre la pression?

Souffrez-vous de la peur d’abandon? Faites le test!

Arrêtons les fantasmes!

Et si notre représentation de l’amour était tronquée? Depuis notre plus jeune âge, on nous bombarde de contes de fées, des histoires qui impliquent souvent que tout se déroulera pour le mieux une fois que l’on aura trouvé l’élu(e) de notre coeur. Idem dans les comédies romantiques, tous les tracas s’envolent en un claquement de doigt quand les deux personnages principaux comprennent enfin que le grand amour qu’ils cherchaient se trouvait en fait sous leur nez depuis le début. Résultat, on a assimilé le fait que le grand amour mène forcément à une vie de rêve. Que les tracas s’arrêtent à la seconde on a mis la bague au doigt à l’élu(e) de notre coeur. Une vision qui a forcément une influence sur notre manière de « chercher » le grand amour.

Par conséquent, avec ce genre d’approche nous idéalisons toutes les rencontres que nous faisons. Dès les premiers échanges, on s’imagine (voire on se convainc) que la personne rencontrée est enfin le bon/la bonne. Un concept dangereux pour notre santé mentale connu sous le nom de « Date Dreaming ». Concrètement, cela signifie que lorsque vous rencontrez quelqu’un vous projetez un idéal romantique (souvent impossible à atteindre) sur cette personne. Comme elle ne correspond finalement pas aux attentes que vous espériez, vous finissez déçu(e) et seul(e) en pensant que l’amour n’est pas fait pour vous. Et vous vous remettez à scroller... Ce qui est dommage, car vous n’avez laissé aucune chance à votre date du soir.

Pas de happy ending

À moins de tomber sur Ken ou Barbie et de rencontrer une personne qui coche toutes les cases, les personnes qui sont sujettes au Date Dreaming ne connaîtront pas le grand amour, du moins pas celui dont elles rêvent. Leurs attentes romantiques sont trop élevées et ne peuvent être comblées. Cela ne veut pas dire pour autant que ces personnes sont condamnées à vivre avec des chats, mais il est important de réaliser un travail sur soi-même et de comprendre d’où vient cette faim d’amour. Pourquoi avez-vous autant besoin d’être aimé(e)? Pourquoi n’êtes-vous pas la personne qui peut vous combler? Attendre autant de l’autre implique forcément des déceptions puisqu’il ne vous connaît pas aussi bien que vous-même. Il est essentiel de déconstruire ces mythes autour du grand amour: non, le véritable amour n’est pas foudroyant, il se construit, petit à petit, et accepte, surtout, les défauts de l’autre.

Comment faire alors?

Arrêtons d’abord de projeter le spectre du grand amour sur chaque nouvelle rencontre. Calmons nos pensées, nos ardeurs et donnons-nous du temps pour faire connaissance. Revoyons aussi nos attentes en discutant, par exemple, avec des potes qui sont en couple depuis un moment et qui connaissent la réalité du quotidien: la vision de notre chéri(e) en vieux pyjama avec les cheveux gras, les chaussettes qui traînent dans toute la maison et ces petites manies qui agacent. Discutons aussi avec notre psy pour décortiquer d’où vient ce manque d’amour et comprendre comment nous pouvons le combler par-nous même en développant de nouvelles passions ou en gagnant en assurance. Et enfin: utilisons Tinder et ces autres app’s avec plus de légèreté. Il y a plus de chance que vous ayez une anecdote drôle à raconter à vos potes que de tomber sur Edward Cullen en mode preux chevalier toxique « prêt à mourir pour nous ». Et finalement, tant mieux, ce dernier est un peu flippant, non?

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