Confinement: 3 conseils d’une psy pour mieux gérer votre colère

Confinement oblige, la proximité prolongée avec notre famille peut parfois nous faire « monter la moutarde au nez ». Que doit-on savoir concernant la colère et surtout, que faire lorsqu’elle nous envahit? Alice de Duve, psychologue, nous explique.

Même si elle peut être ressentie comme quelque chose de désagréable, la colère n’est pas une émotion négative. Prenons un exemple : est-ce que la soif est négative ? Non. Même si c’est une sensation déplaisante, la soif ne fait que nous signaler que nous avons besoin de boire. Il en va de même pour la colère. Elle n’est ni positive, ni négative, elle nous avertit de quelque chose. La colère est donc un signal à prendre en compte. Elle est l’avertissement que nos valeurs ne sont pas respectées, que nos besoins doivent être satisfaits, que notre territoire est envahi. La colère est le signal qui nous prévient qu’une réaction est nécessaire pour que valeurs, besoins et territoire soient pris en compte et que nous retrouvions la sérénité.

Que faire lorsqu’on est en colère ?

Hurler, claquer les portes, casser des objets ou insulter quelqu’un ne feront qu’envenimer la situation. Mais alors que faire? Alice de Duve nous donne 3 conseils:

Vider le trop-plein seul

S’il peut nous arriver de ressentir le besoin de nous décharger d’un trop-plein d’énergie, mieux vaut, dans ce cas-là, s’isoler dans une pièce (et non pas faire une démonstration de notre rage devant l’intéressé) et frapper, hurler ou mordre dans un coussin, et puis revenir calmé afin de prendre ensuite soin de nos valeurs, besoins et territoire.

Faire de l’autre un allié

Gardons à l’oeil que notre objectif est de maximiser les chances que nos valeurs et territoire soient respectés, et que nos besoins soient comblés. Pour cela, nul n’est besoin de nous minimiser ou de rabaisser l’autre. Chacun est quelqu’un de bien, même s’il lui arrive de faire quelque chose qui nous déplaît. Faisons de l’autre un allié face auquel nous nous sentons digne et qui, lui aussi, mérite d’être bien traité.

Faire une demande claire

La clé-miracle, quand nous ressentons de la colère, est de faire une demande. Une demande implique que notre intervention finisse par un point d’interrogation. Nous attendons de l’autre un positionnement clair. Nous ne nous languissons pas dans une tirade plaintive (« pfff, c’est toujours moi qui... »), nous ne faisons pas un souhait dans le vague (« j’espère que tu... »), nous ne donnons pas d’ordre (« fais-le, c’est tout ! »). Nous attendons une réponse, un engagement de la part de l’autre : Oui ou non, va-t-il/elle superviser les devoirs des enfants/changer les draps/sortir les poubelles/...

L’autre a le loisir, bien sûr, d’accéder – ou non – à notre demande claire. Chacun garde son libre-arbitre, heureusement. Nous avons le pouvoir d’optimiser les chances d’obtenir un oui à nos demandes, et l’autre est libre de juger important d’y accéder, ou non.

Pour en savoir plus et apprendre à bien comprendre vos émotions et savoir comment les utiliser pour retrouver la sérénité en toutes circonstances, il existe un programme disponible sur le site www.merveilletherapie.com.

ALICE DE DUVE, PSYCHOLOGUE
« L’ÉPANOUISSEMENT EST NATUREL »
WWW.MERVEILLETHERAPIE.COM

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