Bliss Stories: « Une safe place où les femmes viennent déposer leur histoire »
Dans Bliss Stories (le numéro un des podcasts en France), Clémentine Galey questionne avec une profonde complicité des femmes sur leur parcours de mère, leur accouchement, leur désir avorté, leurs joies, leurs drames.
Rencontre avec Clémentine Galey
« Souvent, des auditeurs de Bliss que je vois pour la première fois me tutoient. La voix crée une grande proximité. Lors du tête-à-tête avec les femmes, quand elles me livrent leur histoire, cette connexion me bouleverse. C’est la sève de mon podcast.
Récemment, une femme qui venait de me raconter son expérience, très dure, avec qui j’avais beaucoup pleuré, m’a dit : “Comment fais-tu pour être aussi attentive, sans notes, sans questions préparées ?” Je suis tout à fait dans le moment, avec elles. Avec juste un micro, on ne s’embarrasse pas de l’image. On est les yeux dans les yeux, chez moi, au milieu de mes meubles, des photos de mes enfants. C’est si intense que certaines repartent en disant : “Je n’avais raconté ça à personne, même pas à ma psy.”
On me demande parfois comment je me protège. Eh bien, j’ai fait le choix de ne pas le faire quand je suis avec elles. Heureusement, je connais mes limites, et je vais parfois voir une thérapeute, en sas de décompression. Être un peu plus âgée que mes témoins me positionne plutôt comme une grande sœur. Ça empêche toute confusion.
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Une safe place
Il y avait une urgence à raconter des histoires vraies, par celles qui les ont vécues. Quel privilège d’être celle à qui elles veulent parler ! Beaucoup témoignent “parce que c’est Bliss”. Rose, seule femme en France à avoir eu une PMA (procréation médicalement assistée, NDLR) post-mortem (avec les gamètes congelés de son conjoint décédé, NDLR), a refusé toute interview après la décision de justice, mais est venue à moi sans que je vienne la chercher. Bliss est une safe place où les femmes viennent déposer leur histoire, et elles n’ont pas besoin de récolter des likes.
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Récemment, Adèle, accusée à tort d’avoir secoué son bébé, ne souhaitait pas être identifiée sur Instagram. Mais c’est comme si elle se disait : “C’est bon, c’est chez Bliss, au bon endroit, je suis tranquille pour la transmission.” Les épisodes que préfère la communauté sont d’ailleurs des histoires d’anonymes, pas forcément celles de femmes connues.
Je me sens très chanceuse d’être cette personne de confiance chez qui elles se sentent en sécurité, chez qui elles sentent que la parole est entendue, recueillie et retransmise de la bonne façon, dans un temps long qui permet le récit pur, l’authenticité, la vérité.
Ces échanges réciproques me font grandir, m’éveillent à plein de sujets, me rendent plus intelligente, plus féministe aussi, car on développe un fort sentiment de sororité, une envie de se soutenir. Ça me fait relativiser et ça me rend encore plus empathique. Les épisodes autour de la perte d’un enfant remettent terriblement les choses à leur place. Je suis déjà très carpe diem, mais cela augmente encore la valeur de la vie à mes yeux, l’envie de savourer la chance d’avoir des enfants qui naissent, qui vont bien. »
- Le podcast Bliss stories est sur toutes les applis.
- Découvrez aussi le podcast Hot Stories, réalisé par l’équipe de Bliss, où des femmes confient leurs expériences sexuelles épanouissantes et croustillantes.
- Clémentine a aussi créé Bliss Bump post-partum, un accompagnement audio payant qui donne accès à un groupe privé de discussions en ligne pour être préparée et soutenue dans les étapes rencontrées après une naissance.
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