Katrine, hypersensible: « Je sentais au fond de moi que quelque chose n’allait pas »

Trop émotifs, trop empathiques, trop fragiles... Dans une société parfois dure et exigeante, les hypersensibles semblent mal adaptés. Et pourtant, ce trait de caractère peut se révéler une véritable bénédiction. Katrine (45 ans) a créé sa propre entreprise pour écouter ses besoins d’hypersensible.

Le témoignage de Katrine

« Tout semblait parfait : j’occupais un poste de direction avec voiture de société, je vivais dans un bel appartement et j’avais un mari génial. Mais je sentais au fond de moi que quelque chose n’allait pas. À seulement 28 ans, j’ai fait un bore-out très sévère. Je suis restée chez moi pendant plus d’un an. Cela faisait quelque temps que j’essayais de garder la tête hors de l’eau, j’avais déjà connu de petits soucis de santé auparavant. Ça a été une période très frustrante, car j’aimais beaucoup mon travail.

« Lorsque j’ai découvert que j’étais hypersensible, j’ai enfin pu mettre des mots sur ce que je ressentais »

Lorsque j’ai découvert que j’étais hypersensible, j’ai enfin pu mettre des mots sur ce que je ressentais. Mais comment gérer ça ? Me remettre au travail était une priorité, alors j’ai établi mon “mode d’emploi professionnel”, un résumé de tout ce dont j’avais besoin pour travailler avec passion et énergie. Il me fallait un environnement stable et un boulot qui me mettrait suffisamment au défi. J’ai toujours été très rapide. À l’école, je m’ennuyais vite. Quand j’étais employée, j’avais souvent terminé mon travail avant midi. Je travaille de manière intensive, je n’avais besoin que d’une demi-journée pour effectuer des tâches que mes collègues achevaient en une journée. Et là, j’étais coincée avec un horaire 9-17 h... J’aime aussi me promener pour recharger mes batteries, mais rares sont les patrons qui vous autorisent à prendre une heure de pause pour vous balader ou faire une sieste. Cet horaire classique m’éreintait, je rentrais à la maison complètement lessivée. Après mon bore-out, j’ai donc décidé de lancer ma propre entreprise. Désormais, je peux organiser mes journées comme je le souhaite et adapter mes horaires à mes tâches et à ma forme. Ce mode de vie plus flexible me convient tout à fait. J’ai d’ailleurs vécu pendant quelque temps en Andalousie. C’est dans ce cadre inspirant, en pleine montagne, au milieu d’une oliveraie, que je travaillais. Ensuite, j’ai dirigé mon entreprise depuis Ibiza. Aujourd’hui, je suis de retour en Belgique. Je suis mère célibataire et j’ai créé une nouvelle entreprise qui me permet de passer un maximum de temps avec mon fils.

« Être soi-même et suivre ses besoins, c’est ça la clé pour être heureux. »

Jusqu’à mes 30 ans, j’ai essayé de m’adapter à la société, de faire comme tout le monde. Mais je n’ai jamais été aussi heureuse que depuis que j’ai repris ma vie en main. J’agis comme je le sens. Je cherche un équilibre entre ce que je ressens et ce que je fais. Le parcours a été difficile, je me suis souvent sentie différente, incomprise et seule. On se fixe des objectifs comme avoir un diplôme, faire carrière, se marier... Mais cette vision classique de la vie ne correspond pas à tout le monde. Être soi-même et suivre ses besoins, c’est ça la clé pour être heureux. »

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