Bonheur & travail: et si on passait à la semaine de 4 jours?

75.000, c’est le nombre d’heures que nous passerions à travailler au cours de notre vie d’après les experts. Et si on travaillait trop?

75 000 heures de travail

Dajo De Prins, docteur en droit reconverti en expert du bonheur au travail, a fait le calcul : nous travaillons en moyenne 40 ans, la plupart du temps 47 semaines sur 52, 5 jours par semaine, 8 heures par jour. Total : 75 000 heures d’une vie humaine, hors temps de trajets et sans compter les dossiers bouclés à la maison après la journée prestée. Mais qui a donc lancé cette machine infernale ? Quand on regarde en arrière, on s’aperçoit que les 8 heures par jour sont déjà une nette amélioration par rapport aux 12 ou 16 heures pointées par les ouvriers à l’époque de la révolution industrielle.

Des journées plus courtes?

Que ce soit en Espagne, Nouvelle-Zélande ou en Scandinavie, de nombreux projets visant à réduire le temps passé derrière nos bureaux. Les premiers essais menés dans quelques entreprises néo-zélandaises sont probants: une productivité renforcée et un niveau de stress réduit grâce à un meilleur équilibre entre travail et vie privée. Pas besoin d’avoir un master en économie pour saisir que travailler quatre jours payés cinq va coûter des sous quelque part...

Les spécialistes misent sur des gains liés à la baisse de l’absentéisme et à celle des coûts liés aux incapacités de longue durée.

Et ce, même si on maintient, voire augmente, la productivité. Les spécialistes misent sur des gains liés à la baisse de l’absentéisme et à celle des coûts liés aux incapacités de longue durée. Et sur le fait qu’on va économiser sur les pensions, parce que des travailleurs plus heureux continueraient à travailler plus longtemps. D’autres économistes considèrent surtout l’éventuel prix de la semaine de quatre jours comme un investissement dans une société plus juste et où l’on renforce le vivre-ensemble.

C’est quoi le bonheur au travail?

Pour l’expert, le bonheur au travail dépend d’un encadrement qui vous donne des moyens, qui vous stimule, avec un salaire aussi juste et élevé que possible, avec le temps et le calme suffisant pour bien accomplir vos tâches, avec un management compétent et soutenant. La liste détaillée est encore longue et exige des entreprises une belle dose d’engagement et de capacité à se remettre en question. C’est le prix à payer pour avoir des employés heureux, et donc plus efficaces et engagés. « Le cours des entreprises notées en Bourse augmente lorsque les employés y sont heureux, constate l’expert. Ce n’est pas par bonté d’âme qu’une entreprise devrait miser sur le bonheur au travail, mais par pur intérêt. »

Le bonheur au travail, le vrai

 

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