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Paris, jour 7

La mode, oui mais laquelle?

L'avant-dernier jour de la Fashion week parisienne est, chaque saison, marqué par le show de la maison Chanel. Une Grand Messe orchestrée par le Pape de la mode qui, lui, ne semble pas sur le point d'abdiquer. Cette fois, la scénographie choisie pour habiller la nef du Grand Palais avait pris la forme d'un gigantesque globe terrestre. Des double C indiquaient les régions du monde où la griffe est distribuée. Jolie symbolique ou trip mégalo? Finalement, peu importe. La vraie question que l'on ne peut s'empêcher de se poser lorsqu'on s'apprête à assister à un défilé Chanel, est: qu'est ce que Karl Lagerfeld a bien pu trouver pour réinventer les codes maison. Contrairement à la tendance Slimane qui, chez Saint Laurent, a pris le parti (poussé ou non par la direction du groupe: difficile à dire) de se détourner complètement de la patte du maître, Karl L. préfère décliner, twister, réarranger et tenter de moderniser Chanel. Parfois, ça marche. Comme avec le Boy, un sac repéré au bras de nombreuses it-girls ce matin avant le show. D'autres fois, moins. Je n'ai, à titre d'exemple, été que faiblement convaincue par le choix d'accessoires: des cuissardes et des bottes à chaines qui manquaient un peu de «classe». Mais revenons au vêtement. Cette saison, Karl Lagerfeld célèbre la jupe qu'il décline en version plissée, à godets, aux genoux et archi crantée, mais aussi longue et à ruchets. Et puis, il y a le tweed. Et ses jolies déclinaisons chromatiques: noir, vert eau, rouge, rose... Un must. Surtout lorsqu'il se pare de lurex pour faire le tour du monde. Il y avait du mouvement dans ce show. Résolument. Une envie de faire jeune. Assurément. Et de plaire à la planète entière. À tous ces lieux pointés d'un double C sur l'immense mappemonde du Grand Palais. 

Changement de décor, une heure plus tard. Cette saison, la créatrice Agnès b. faisait défiler son vestiaire hiver au Palais de Tokyo. Si, chez nous, l'aura de la créatrice parisienne, s'est un peu fanée, il n'en va pas de même en Asie. Lors de mon récent séjour à Hong Kong, j'ai pu assister à une sorte de B-mania: shops, restos... Madame Agnès est partout. C'est peut-être ce qui lui donne cette incroyable légèreté et une sorte d'insouciance qui lui permet de se détacher des codes établis. Dans cette maison, il n'y a pas vraiment de codes, ni de règles. Et encore moins de fil rouge au sein d'une même collection. La jeune fille qui défile pour Agnès b. est une Parisienne fraiche et simplissime. Elle porte de petits shorts en laine, de grands manteaux droits très parigots, quelques pièces à imprimés digitaux (le dada d'agnès b., fan de photos). Alors que la fashion-sphère a parfois tendance à perdre le nord, ces propositions décalées et sans-façon apportent une vraie fraicheur, une touche de "less is more" et un esprit "no logo" qui fait du bien.

Forte de son succès, la marque Zadig & Voltaire a, cette saison, voulu jouer dans la cour des grands en s'offrant un vrai défilé à l'hôtel Westin. Si ce show ne faisait pas partie du calendrier officiel de la fashion week, il fallait tout de même s'armer de son petit carton pour y assister. Ce qu'on y voyait? Du Zadig, évidemment. Version Deluxe, tout de même. Rien de nouveau sous le soleil hivernal. La saison prochaine, la griffe parisienne compte bien faire chavirer le cœur des citadines en déclinant les codes qui ont fait son succès: du brocard, des blazers surpeints, un peu de fourrure, de la maille, des blazers boyish, des shorts, quelques gris cardigans en maille... Ajoutez la salopette en cuir (ma pièce préférée de la collection) et des cuissardes (décidément incontournables, cette saison) et vous obtiendrez le tableau complet du vestiaire Z&G 2013-2014. 

Chez Hermès, tout est forcément chic, simple et raffiné. Chez Hermès, le beau doit avoir du sens, une âme. Le lieu choisi pour ce show était, à ce titre, parfaitement en phase avec l'esprit maison: la bibliothèque du lycée Henri IV, un endroit sublime garni de boiseries qui invite presqu'au recueillement. Il faut dire que la présentation des collections de Christophe Lemaire pour Hermès est de nature à mettre une journaliste mode à genoux. Ce show n'était qu'une succession de grands moments et de silhouettes simplement parfaites: manteau droit multi-matières (et quelles matières...), jeux de longueurs sur les manteaux et les jupes, tailleur en daim, jupe effet croco, cape en laine bordée de cuir, travail de zip sur le bas d'un pantalon, jumpsuit aux proportions parfaites, vestes longues.... Rien ne pouvait casser l'harmonie de couleurs et de style qui se dégageait de cette collection. Du grand art made in France, évidemment

M.H.

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