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Paris, jour 4

Trois trublions et une première de classe

Début d'après-midi plutôt sage, ce samedi, en dépit des deux trublions en charge de poursuivre le bal. L'hiver prochain, Viktor & Rolf ont décidé de nous habiller en noir et blanc. Les robes sont asymétriques, drapées, nouées, mais assez sobres tout de même. Le show démarre sur une série de silhouettes preppy (mini jupes plissées, petits mocassins vernis, pulls de collégienne). Les filles portent leurs cheveux nattés sur la tête. Rien ne dépasse. Tout est sous contrôle. Cette absence d'extravagance se confirme dans une série de chemises blanches à effet asymétrique. Même les tailleurs lacérés n'ont rien d'ultra audacieux. La robe longue qui conclut le show ne vient pas contrarier l'envie des créateurs de ne surtout pas brouiller les pistes. Cette saison, ils font dans le pur V&R. Et ce n'est pas le clutch «bomb» (un clin d'œil au parfum best-seller du duo) qui risque de me contredire. Reste à savoir comment ces propositions se traduiront dans la version commerciale de la collection. Pour ma part, je porterais volontiers certaines pièces présentées ce matin. De quoi nous réconcilier avec une marque qu'on n'a pas uniquement envie d'aimer pour ses parfums, aussi «bombesques» soient-ils.

Depuis que j'ai la chance d'être invitée aux shows de Véronique Leroy, ses cartons d'invitation ne changent pas d'un iota: bristol crème grainé, lettrages gris et noirs. Un style formel et artisanal qui donne un peu l'impression que les caractères ont été collés sur le papier. Comme s'il y avait du travail, du vrai, là-derrière. Et dieu sait s'il y en a. Cette constance, ce sens du détail au détriment de l'esbroufe, c'est la marque de fabrique Véronique Leroy. Chaque saison, «la plus belge des Parisiennes» poursuit son travail sur la matière, sur les coupes et sur les proportions: trois de ses obsessions. Ce qui lui plait, c'est de raconter une histoire, juste suggérée, qui explique son propos sans prendre trop de place. Car si son travail est rigoureux et sans concession, sa mode n'est jamais triste, ni blasée. La création, un besoin vital pour Véronique Leroy, s'exprime dans sa quête de perfection. Cette saison, fidèle à son sens de la coupe qui en jette, elle a imaginé une femme (une sorte de réinterprétation de l'héroïne de la Cérémonie de Chabrol) qui séduit en détournant les codes du sexy trop facile. Véronique Leroy ne raccourcit pas les jupes quand le ¾ peut rendre la silhouette affolante. Elle ne se détourne jamais de ses vestes et robes à épaules déportées qui donnent à la femme une prestance incroyable. Si elle crante les jupes, ce n'est jamais gratuit. Si elle donne dans le short, elle le cache sous un long manteau. Quant aux matières (peau lainée, cuir,  satin, maille, tissus perforés...) et aux couleurs, elles sont toujours pures et réfléchies, à l'image d'un kaki qui réchauffe un ivoire ou d'un marine qui twiste un noir. A noter aussi: de délicats brassés de cheville à porter au-dessus de jolies boots compensées. Du sans-faute.

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Soirée baroque et colorée chez Jean Paul Gaultier qui présentait sa collection automne-hiver dans le cadre baroque et chargé de la salle Wagram. Difficile d'évoquer un show Gaultier sans parler des stars invitées et très médiatisées, des effets waw, des petits cadeaux posés sur les chaises (cette année, l'eau de toilette célébrant les 20 ans de son parfum mythique) et de la surenchère de «gueules d'atmosphères» présentes en front row et aux portes du show. Après la mise en scène de la saison dernière (toute la décennie pop revisitée en une série de tableaux un peu clichés, mais plutôt drôles), l'automne-hiver 2013-2014 laisse juste place à la couleur et à une succession de silhouettes qui contrastent avec la sobriété qui semble faire loi dans les autres maisons. Du rouge, Gaultier en voulait beaucoup. De la fourrure, aussi. Des imprimés graphiques et des superpositions. Mais aussi des grands jupons qui dansent, de la transparence, des voiles qui glissent sur le catwalk, des épaules dénudées, des flash-back eighties... L'ensemble manque un peu de cohérence. J'ai presqu'envie de dire que le créateur me convainc plus en haute couture – un registre où il peut se faire plaisir sans aucune retenue – que dans celui, plus rigide, du prêt-à-porter.

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M.H.

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