Keira Karenina et Jude Tolstoï

Quelle chance de pouvoir rencontrer, à Londres, Keira Knightley et Jude Law pour "Anna Karenina". Le chef-d'œuvre de Tolstoï dans une version magnifique et moderne. Par Joëlle Lehrer.

Keira, vous jouez Anna Karénine après Greta Garbo, Vivien Leigh et Sophie Marceau. Est-ce stimulant ou intimidant?

"Je ramènerais plutôt ces sentiments au personnage. Par exemple, interpréter Elizabeth Bennett dans "Orgueil et Préjugés" me faisait très peur. Parce que toutes les femmes s'identifient à elle. Anna Karénine, elle, est un personnage plus complexe et étrange qui va vers les extrêmes."

Vous tournez souvent des films historiques. Qu'est-ce qui vous attire dans ce genre?

"Ce qui me plaît dans la fiction, c'est que je puisse complètement oublier qui je suis et ce que je sais. Le fantasme est bien plus grand dans les films historiques. L'histoire était d'ailleurs ma matière préférée à l'école. Cela dit, j'ai fait aussi pas mal de films modernes. Et le prochain en est un."

Jude, qu'avez-vous de commun avec lui?

"Je suis probablement plus sérieux que vous ne croyez! (Rires). Je suis un maniaque de la propreté. Vous devriez voir ma maison! Mais je suis un acteur. Beaucoup plus flamboyant, émotif, romantique, tactile. Je viens d'une famille exubérante où l'on s'embrasse et s'étreint énormément."

Vous aurez quarante ans le 29 décembre. C'est un grand pas?

"Je ne suis pas sûr d'être à l'aise avec ça. Je suis devenu père très jeune. J'ai survécu, dans mes vingt et trente ans, au statut de sex-symbol et de it boy ainsi qu'aux attaques que cela suscitait. Je suis très content que cela soit derrière moi. Pour un acteur, la période après quarante ans est très excitante. Pour ce qui est de ma vie privée, je suis conscient de devoir arrêter certaines choses. (Rires)."

J.L.
 
Lire l'intégralité de ces interviews dans le GAEL de décembre

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