Bouli, Jésus et le petit chien

C'est dans un bar bruxellois que Bouli Lanners nous a parlé de son quatrième film en tant que réalisateur, Les Premiers, les Derniers. Mais pas que ça. Interview petits papiers d'un grand. Par Joëlle Lehrer

On a pris l'habitude, Bouli et moi, de faire varier les interviews. Cette fois, il m'a donné rendez-vous au Bar de Belmonte, place Saint-Géry, un lieu qui a la particularité de collectionner les boîtes de sardines et de les exposer. Or, comme il l'avait confié déjà dans notre rubrique «L'Instantané», Bouli est un mégafan des sardines. Toujours est-il qu'il a expliqué à la patronne du bar comment faire en sorte que ces boîtes se conservent le plus longtemps. Pour un acteur-réalisateur (les deux à la fois en ce qui concerne Les Premiers, les Derniers), c'est vraiment démontrer qu'on n'est pas narcisso-nombriliste... Dans une trousse colorée, j'ai glissé des petits papiers que Bouli a tirés au sort.

Prochaine histoire

«Elle est déjà en cours de réflexion depuis un moment. Je me nourris d'une histoire familiale qui est arrivée à mon père et je la fantasme. C'est un polar qui se déroulera dans les Ardennes, mais dans une communauté très particulière. Je me réjouis de m'immerger complètement dans cette histoire-là. Cela pourrait être tourné fin 2017. Tout dépend de mes projets en tant qu'acteur.»

Grand cerf

«Cela aurait été un chouette totem si j'avais été scout. Cela sonne bien. J'aime les cerfs. C'est imposant. Mais dans mon film, le cerf illustre la mort, la mort qui fait partie de la vie. Mais elle n'est jamais là quand on le croit. Quand mon personnage fait un malaise cardiaque, son acolyte voit un cerf. Et ensuite, l'acolyte doit tuer le cerf pour abréger ses souffrances car l'animal est mortellement blessé. J'aime l'idée que la mort soit illustrée par la fin de cet animal. Cela donne une dimension animiste au film. Je crois en Dieu, mais je crois d'abord en l'homme. Et j'ai un côté animiste. Le cerf qui joue dans le film est très impressionnant et essentiellement sauvage. C'est indomptable. Cela peut être très dangereux. Il peut t'embrocher avec ses cors. Mais c'est beau, ce rapport à la nature.»

-"Les Premiers, les Derniers" de et avec Bouli Lanners sort le 24 février. Il vient d'obtenir au Festival de Berlin le Prix Cinema Europa Label et le Prix œcuménique.

-Lire l'intégralité de l'interview dans le GAEL de mars.

Contenu des partenaires

Contenu sponsorisé