Sandrine Corman: « Mon rêve ? Reprendre les rênes du concours Miss Belgique »

Elle a débarqué sur les antennes alors qu’elle n’avait pas fini son adolescence, l’accent liégeois et l’envie de vivre des expériences chevillés au corps. Vingt-cinq ans plus tard, la « petite nouvelle » a pris ses quartiers chez RTL. Elle est aussi mère de famille nombreuse à temps partiel, obsédée par son aspirateur, rigolote et accro aux câlins de son fils cadet. Par Florence Hainaut. Photos: Laetizia Bazzoni. 

Comment tu vas ?

Bien. Très bien. Je suis épanouie, heureuse, un peu fatiguée parce que souvent débordée, mais bien dans mes baskets.

Commençons par un sujet important : peux-tu me parler de la relation que tu entretiens avec ton aspirateur ?

(Elle éclate de rire.) Je te jure que c’est comme mes amis proches, un truc dont je ne peux pas me passer. Je suis maniaque, mais pas partout. Ma voiture, par exemple, c’est un bordel sans nom. Mais ma maison, c’est autre chose. Je suis incapable de partir de chez moi s’il y a des miettes ou que les coussins du fauteuil sont mal alignés. C’est impossible. Parfois, je regarde la télé et du coin de l’œil, je vois de la poussière. J’essaie de me contrôler, mais je finis toujours par me lever et aspirer. Un jour, avec Michel, mon mari, on partait très tôt en vacances, genre on quittait la maison à 3 h du matin. Tout le monde était dans la voiture en train de m’attendre et moi, j’aspirais le hall d’entrée. Moi, tu m’offres un aspirateur, je suis aux anges J’en ai un avec des LED qui éclaire les miettes, c’est fantastique. Je le sors en moyenne cinq fois par jour.

Maniaque, donc. Et épicurienne.

J’adore le bon vin, les bonnes tables. Je partage cet amour avec mon mari, on va beaucoup au restaurant, j’adore recevoir chez moi, faire des apéros. J’ai besoin de voir mes amies régulièrement. Pour moi, c’est hyper important, comme l’amour. Elles font partie intégrante de ma vie, je ne pourrais pas m’épanouir sans elles.

« Du jour au lendemain, j’ai dû mettre des escarpins et des robes, aller dans des dîners, des galas, avec des personnes largement plus âgées que moi, qui avaient des conversations qui m’échappaient parfois »

Depuis que tu as 17 ans, tu as toujours côtoyé des gens beaucoup plus âgés que toi.

Je n’ai pas vraiment eu de jeunesse au sens où on l’entend, je ne suis pas sortie, je n’ai pas fait la fête. Je suis devenue miss Belgique à 17 ans et j’avais des obligations professionnelles, ça a complètement changé ma vie. J’étais une gamine en jeans-baskets et du jour au lendemain, j’ai dû mettre des escarpins et des robes, aller dans des dîners, des galas, avec des personnes largement plus âgées que moi, qui avaient des conversations qui m’échappaient parfois. Mais je n’ai pas de regret. Justement, grâce à cette expérience, j’ai une vie super riche, ça m’a ouvert les portes de mon métier. Mes parents ont toujours été super cool, ils m’ont toujours encouragée, m’ont dit que toutes les expériences sont bonnes. À l’époque où il était question de m’inscrire au concours, mon petit copain n’était pas chaud. Ma mère m’a sermonnée, avec son accent liégeois. J’étais si amoureuse de lui que j’ai failli passer à côté de ça. Heureusement que ma mère était là.

Tu as été sacrée miss Belgique en 1997, grâce à elle.

C’était son idée, mais elle ne m’a rien imposé. Au début, moi qui n’étais pas très princesse, je n’étais pas convaincue, mais mes amis m’ont dit d’y aller et puis zou ! J’ai d’abord gagné Miss Province de Liège. Je me demande toujours comment, j’avais une robe immonde, avec un bustier que je passais mon temps à remonter. Et un brushing crapuleux !

Et puis tu es devenue speakerine sur RTL. Un parcours quasi classique, même si ça t’agace qu’on le souligne.

Ça m’énerve, mais je ne crache pas dans la soupe, je suis hyper fière d’avoir été miss, surtout à l’époque. Mais cette étiquette me colle à la peau, on me la ressort tout le temps, même après des années de métier. Ça m’a certes ouvert des portes, mais si j’avais été nulle, je n’aurais pas fait cette carrière, en passant par la France. Être miss ne suffit pas. Mais j’ai une bonne étoile et cet événement a clairement défini ma vie.

« Quand j’étais à des événements, à des dîners avec des gens plus âgés, j’avais l’impression que j’étais méprisée, qu’ils me prenaient pour une idiote »

Tu voulais être interprète ou avocate.

Moins maintenant, même si l’autre jour, j’ai dit à mon mari que je voulais reprendre des études. Mais objectivement, je n’ai pas le temps. J’ai été un peu frustrée et gênée de ne pas en avoir fait. Quand j’étais à des événements, à des dîners avec des gens plus âgés, j’avais l’impression que j’étais méprisée, qu’ils me prenaient pour une idiote. Aujourd’hui ce n’est plus le cas, je suis plus âgée, plus mature, plus ancrée et je suis bien avec moi. Mais j’aurais bien voulu, oui, et j’aurais été douée parce que j’étais bonne élève.

Et quand tu étais petite, tu voulais être Nathalie Pâque (candidate, à seulement 11 ans, de l’Eurovision 1989).

J’adorais 10 qu’on aime. Je me revois avec mes parents, devant la télé, à regarder Melody, Morgane... Je faisais des chorégraphies dans ma chambre, en chantant avec ma bouteille de déo. Quand j’ai rencontré Nathalie Pâque, dans le cadre de mon métier, ça m’a fait un truc. Quelles madeleines de Proust, ces moments en famille qu’on vit moins aujourd’hui ! C’est fini, l’époque où on regardait un programme tous ensemble.

Et il y en a un que tu ne regardes plus, c’est Miss Belgique.

C’est devenu ringard, ça n’attire plus. À l’époque, c’était un des plus gros rendez-vous télé du pays, ça faisait rêver. J’ai été élue à Forest national, c’était bondé. Quand tu vois ce que c’est devenu, la cérémonie est super triste, à Plopsaland. Il y a un côté bien trop commercial, les filles doivent vendre des places, se faire parrainer, trouver des sponsors. Il n’y a plus le côté classe et glamour qu’on a connu à l’époque. Et je pense que le concours attire dès lors des profils moins intéressants. Quand tu vois Miss France, ce sont des filles qui ont des valeurs, des envies, des parcours intéressants. Mon rêve, c’est de reprendre les rênes du concours, vraiment. Avec Véronique de Kock (miss Belgique 1995), qui a une carrière, des idées, de la poigne. J’adorerais faire ça, je suis persuadée qu’on pourrait rendre à ce concours son lustre d’antan.

SON ACTU

• Sur Bel RTL : de 10 à 12 h, À votre service, où les auditeurs viennent en aide à qui le demande (objets rares, dépannage urgent...).

• Sur RTL-TVI : le 24 décembre, Un Noël enchanté à Disneyland Paris, sur les coulisses du lieu ; le 8 janvier, une spéciale 10 qu’on aime sur le destin des artistes stars de l’émission.

DÉCOUVREZ NOTRE RENCONTRE AVEC SANDRINE CORMAN EN INTÉGRALITÉ DANS LE GAEL DE JANVIER, DISPONIBLE DÈS MAINTENANT.

PLUS DE GAEL GUESTS:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu des partenaires

Contenu sponsorisé